Analyse de cycle de vie OSRAM
Cette étude réalisée par le fabricant de lampes OSRAM en novembre 2009 compare l’impact environnemental du cycle de vie des lampes à incandescence, des lampes fluorescentes compactes et des LEDs, en insistant sur ces dernières. Elle répond aux normes ISO 14040/14044. Elle en conclue un bilan presque équivalent pour la LED et la fluocompacte, qui est de l’ordre de 5 fois moins important que celui des incandescentes.
Méthodologie : 5 stades pris en compte :
- la production de matériaux
- l’assemblage en usine
- le transport
- l’utilisation
- la fin de vie
Hypothèses
- Lampes comparées :
Ces 3 lampes ont pour fonction d’assurer un flux lumineux entre 345 et 420 lumen (l’équivalent de 40 W), d’avoir une température de couleur entre 2700 et 3000 k et un index de rendu des couleurs ≥80.
- Phase de production, assemblage, transport : prise en compte des mix énergétiques de l’Europe, Allemagne, Malaisie et Chine, pays ou la production a lieu.
- Phase d’utilisation : prise en compte du mix énergétique européen : 1kWh=0,55 kg CO2
- Fin de vie : pas de recyclage, 100% incinération des lampes.
Les catégories d’impacts environementaux pris en compte (voire le glossaire pour les définitions):
- "Global warming potential" ou potentiel de réchauffement climatique
- "Acidification potential" ou potentiel d’acidification
- "Eutrophication potential", ou potentiel d’eutrophication
- "Photochemical Ozone creation Potential”
- “Human toxicity potential” ou potential de toxicité pour l’homme
- “Abiotic depletion potential”
Les résultats
Phase de production :
Il apparaît que l’énergie nécessaire pour produire 25 lampes à incandescence est un peu plus importante que pour produire 2,4 fluocompactes ou une LED. Un fait significatif est le poids énergétique du ballast pour la fluocompacte lors de la production.
Phase d’utilisation:
La consommation d’énergie des lampes à incandescence est à peu près 5 fois plus importante pendant la phase d’utilisation que celle des fluocompactes et des LEDs.
Fin de vie : Selon OSRAM, le cout de la phase fin de vie est extrement faible, de l’ordre de 0,1% de l’énergie totale, et n’est donc pas montré sur le diagramme.
Impact environnemental comparé sur tout le cycle de vie :
De manière générale les lampes à incandescence ont un impact environnemental plus important que les lampes fluocompactes, en particulier pendant la phase d’utilisation.
Conclusion
Par rapport aux lampes à incandescence, les LED et les lampes fluocompactes permettent une économie d’énergie de l’ordre de 80%. La production des lampes requiert moins de 2% de l’énergie dépensée sur tout le cycle de vie. Les LED sont parmi les lampes les plus respectueuses de l’environnement et sont compétitives par rapport aux LFC.
Le phénomène de l’effet croisé
L’étude d’OSRAM consacre un court paragraphe au phénomène de l’effet croisé, c'est-à-dire de l’apport des lampes en chauffage. Ses hypothèses sont les suivantes : 250 jours de chauffage au gaz naturel, 1000 heures d’éclairage par an, 75% de l’éclairage pendant les jours de chauffage.
Sans décrire les modes de calcul, ils en arrivent à une économie de 17 kg de CO2 sur 25 000 heures et en concluent que comme ce chiffre est négligeable par rapport aux résultats de cycle de vie, l’argument de l’effet croisé n’est pas valable. Ils ajoutent que la chaleur plus importante dégagée par les lampes à incandescence peut être un désavantage pour la climatisation.
Remarques supplémentaires
Le mix énergétique des pays influe de manière importante sur les résultats. Cependant, toutes les lampes se réfèrent à un même mix énergétique et la phase d’utilisation est dominante, donc le classement entre les lampes n’est pas modifié.