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Analyse de cycle de vie du CIRAIG

Cette analyse de cycle de vie a été réalisée en avril 2008 par le CIRAIG, le centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services à la demande d’Hydro-Québec Distribution.

Méthodologie

Quatre phases sont distinguées: production, distribution, utilisation, fin de vie. Pour chaque phase, sont pris en compte les « approvisionnements » (ressources en matière et énergie, extraction, transformation, etc) et la gestion des rejets (les déchets et émissions). Les activités humaines, construction d’usine, gestion des biens capitaux ne sont pas pris en compte.

Hypothèses

Ampoules comparées:

  • Comparaison d’une fluocompacte à 10 ampoules à incandescence sur une durée de 10 000 heures.
  • On suppose que le consommateur ne perçoit pas la différence de quelque centaines de lumen.
  • L’effet des « fonctions secondaires » (lumière agréable,etc), a été négligés
  • Environ 90% de l’énergie consommée par les deux types d’ampoule est transmis sous forme de chaleur
  • Utilisation de la base de données ecoinvent.
  • Prise en compte du mix énergétique québéquois.
  • Les ampoules sont enfouies en fin de vie, le mercure est totalement émis dans l’air. Il n’y a pas de recyclage.

Deux scénarios d’analyse

  • Le scénario de base, qui néglige la chaleur dégagée par les lampes durant l’éclairage.
  • Le scénario effet croisé qui considère la chaleur dégagée. La chaleur dégagée est autant de chaleur en moins à produire par les systèmes de chauffage. La chaleur constitue alors un gain, un impact en moins par le chauffage. C’est par contre un impact supplémentaire lorsque la climatisation est en route, dont le but est de réduire la température.

Catégories d’impacts pris en compte (se référer au glossaire pour une définition des impacts)

Impact

Résultats

1. Pour le scénario de base

Flux intermédiaires primaires du scénario de base:

flux intermédiaires

Si l’on ne considère pas les effets de la chaleur dégagée par les lampes, il apparaît dans ce tableau que lors de la phase d’utilisation l’énergie utilisée par les fluocompactes est presque 4 fois inférieurs à cette des incandescentes. Un autre fait remarquable est l’émision importante de plomb par les incandescentes en fin de vie.

2. Le scénario de l’effet croisé

Energie évitée aux systèmes de chauffage et charge supplémentaire sur les systèmes de climatisation pour 10 000 heures:

Les lampes sont plus longtemps allumées pendant la saison froide en hiver, (en moyenne 6,7 heures par jour) et contribuent alors particulièrement au chauffage, ce que souligne ce tableau. L’allègement des charges du chauffage est beaucoup plus important que le poids que les lampes représentent pour la climatisation.

3. Bilan comparé du scénario de base et du scénario effet croisé:

Ce schéma nécessite quelques explications car il n’est pas évident à comprendre au premier coup d’œil. Les valeurs obtenues pour le scénario de base des lampes à incandescence sont l’étalon à partir duquel toutes les autres valeurs sont rapportées, c’est pour cela que le scénario de base des ampoules incandescentes est à 100%. Le seul inconvénient est que les valeurs de ce scénario de base ne sont pas disponibles sur le rapport complet (elles sont en annexe, et les annexes sont… absentes). Cependant, cela permet de voir les impacts relatifs. Ainsi on remarque qu’au Quebec, dans le cas d’un chauffage au mazout, l’impact sur les changement climatiques est compensé à 200% par la réduction de l’impact climatique du chauffage. De fait le chauffage au mazout est plus polluant que le chauffage que produisent les lampes à incandescence.

Conclusion

D’après ce tableau, on en conclu pour le Québec : 

Cependant, environ 70% des ménages se chauffant au chauffa électrique, le CIRAIG en conclue qu’il faut encourager la diffusion de lampes fluocompactes au Quebec. De plus, cette étude n’est valable que pour le Quebec et ses caractéristiques précises (mix énergétique, saison froides longue, etc). Cependant, son intérêt dans la controverse réside dans le fait qu’elle accrédite le phénomène de l’effet croisé, et donne du poids aux arguments des détracteurs des ampoules. 

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