CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité)

La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) est une association française loi 1901 à but non lucratif agréée dans le cadre de la protection de l'environnement. Elle conduit des études et des analyses dans le domaine de la radioactivité. Elle a été créée en mai 1986 par Michèle Rivasi à la suite de l'accident de Tchernobyl. Devenue depuis députée européenne d'Europe Écologie, Michèle Rivasi continue de suivre les conséquences de cette catastrophe en France et à l'étranger.
La CRIIRAD a une structure bénévole (environ 4 700 adhérents) ainsi qu'une structure salariée (une douzaine de salariés).
L'assemblée générale élit un conseil d'administration qui élit en son sein un bureau.
Elle comprend notamment un laboratoire d'analyse possédant un certificat de qualification technique délivré par le ministère de la Santé, équipé pour le dépistage et l'identification des pollutions radioactives (aliments, eau, gaz radon, etc.). Composée d'une équipe de scientifiques, elle effectue des interventions tant en France qu'à l'étranger. La CRIIRAD est financée par les travaux qu'elle effectue (plus de 1 000 études et analyses depuis sa création) et les cotisations de ses adhérents.

La Criirad a pour vocation :

  • de contrôler et d'informer les populations sur les pollutions radioactives et les risques liés au nucléaire
  • de veiller au maintien, à l'application et à l'amélioration des règles de contrôle et de radioprotection existantes
  • d'obtenir la mise en place de toutes mesures de protection sanitaire jugées nécessaires.
Sa spécificité est d'être indépendante des exploitants du nucléaire, de l'Etat et de tous partis politiques. Cette indépendance est possible grâce aux milliers d'adhérents qui soutiennent la Criirad et lui permettent d'effectuer ses propres investigations.

Positionnement dans la controverse

Depuis 1988, la Criirad réalise des mesures de radon pour les particuliers, les collectivités et les entreprises. Elle s'est battue pendant des années contre des services officiels qui niaient l'importance sanitaire de l'exposition à ce gaz radioactif.
En 2003, la Criirad en collaboration avec l’association Sherpa avait soulevé toute une série de problèmes radiologiques (contamination par l’uranium des eaux distribuées, présence de ferrailles radioactives dans les rues, entreposage à l’air libre de déchets radioactifs, etc.) concernant les conditions d’exploitation de l’uranium à Arlit et Akokan au Niger par des filiales d’Areva. En 2007 à Paris, en collaboration avec Sherpa, Médecins du Monde et avec des ONG locales regroupant d’anciens travailleurs des filiales d’Areva en Afrique, la CRIIRAD a révélé que les problèmes sanitaires et environnementaux identifiés sur les sites en cours d’exploitation (Niger), concernaient également les sites considérés comme réaménagés (Gabon). Pour Bruno Chareyron, responsable du laboratoire Criirad: « Au Niger, comme au Gabon, Areva doit assumer ses responsabilités et appliquer la règlementation internationale en matière de radioprotection, c’est-à-dire réduire au maximum les doses de radiation auxquelles sont soumises les populations et les travailleurs et confiner sur le long terme les déchets radioactifs. Ce n’est pas le cas aujourd’hui ».
Dans le cas des mines d’Areva au Niger, la réalisation de contrôles indépendants s’est heurtée à de nombreuses difficultés dans la mesure où les appareils de mesure de la radioactivité avaient été confisqués à l’atterrissage à Niamey. (source)

Lien vers le site de la CRIIRAD