Sherpa
C’est une association de loi 1901 crée en 2001 par William BOURDON (avocat au barreau de Paris, ancien président de la Fédération internationale des droits de l'homme) qui a son siège à Paris.
Avec la création de la CPI (Cour Pénale Internationale) les auteurs des crimes les plus graves (crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes de génocide) allaient enfin pouvoir être traduits en justice. Pourtant, de nouvelles formes d’impunités persistaient notamment l’impunité commise par les acteurs économiques (dommages sociaux, environnementaux, humains qui commettent notamment par le biais de leurs filiales à l’étranger) et Sherpa a été créée en vue de protéger et défendre les populations victimes de crimes économiques.
L'association travaille sur deux thématiques qui se recoupent souvent :
- les dommages sociaux, environnementaux, perpétués par les acteurs économiques – toutes les questions liées à la RSE
- les flux financiers illicites – tout ce qui relève de la grande corruption, de l’évasion fiscale des multinationales.
La différence de Sherpa par rapport aux ONGs traditionnels est qu’il s’agit d’une organisation de juristes et donc ils se servent du droit comme un outil de développement ayant comme objectif l’utilisation droit pour déposer des plaintes contre ces acteurs économiques et publics. (source)
Positionnement dans la controverse
Lors d’une conférence de presse, le 4 avril 2007 à Paris, Sherpa, Médecins du Monde et la CRIIRAD, en collaboration avec des ONG locales regroupant d’anciens travailleurs des filiales d’Areva en Afrique, ont révélé que les problèmes sanitaires et environnementaux identifiés sur les sites en cours d’exploitation (Niger), concernaient également les sites considérés comme réaménagés (Gabon). Jean-Pierre Getti, vice-président de Sherpa : « il apparaît qu’Areva a commis de graves manquements aux obligations élémentaires de l’entreprise en matière de formation et de prévention des risques propres à l’exploitation des mines d’uranium. Sherpa dispose maintenant de tous les éléments nécessaires et suffisants pour soutenir toute action judiciaire décidée par ses partenaires ».
En juin 2009 il y a eu un accord entre Sherpa et Areva, accord qui "manifeste indéniablement une maturité et une approche nouvelles chez tous les acteurs. L'ouverture au dialogue d'Areva témoigne de sa volonté de répondre aux inquiétudes de citoyens de mieux en mieux informés et conseillés. La société civile quant à elle, en s'autorisant à discuter avec Areva, démontre qu'un accord peut avoir un impact constructif pour les populations locales" a estimé pour sa part Jean-Pierre Getti de Sherpa.
Maintenant l’enjeu depuis 2 ans est d’essayer de faire respecter cet accord.
Cet accord est critiqué par des organisations anti-nucléaires telles que Sortir du nucléaire.