France (Etat)
Plusieurs ministères du gouvernement français sont impliqués dans la question du nucléaire :
- Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
- Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement
- Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
- Ministère des Affaires étrangères et européennes
Par exemple, créé en 2001, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) est un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle conjointe des ministères:
- de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement
- de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
- de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
- de la Défense
- du Travail, de l'Emploi et de la Santé.
En plus, l’État français réalise des investissements financiers considérables dans le domaine du nucléaire. En effet, il a des importantes participations chez Areva, EDF et GDF Suez (cf. pp 76 à 87 du rapport sur l’Etat Actionnaire 2010 pour les détails).
L’Etat joue par ailleurs un rôle diplomatique pour l'obtention des concessions d’exploitation à l’étranger (par exemple, la visite de Nicolas Sarkozy à Tandja), après c'est géré de façon plus ou moins privée par Areva. Par exemple, selon le collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger", au Niger, lors des rébellions Touareg, Areva a eu un rôle beaucoup plus actif que l’Etat français : « ils cherchent des contacts avec des personnes qui ont de l'influence évidemment, localement. Ils sont prêts à payer des stylos pour l'école, des ardoises, des cartons, tout un tas de choses... ».
Pour l’Etat français, « le recours au nucléaire constitue un choix politique, économique, énergétique qui implique de la part des Etats une responsabilité immense. Les bénéfices qu’il apporte -l’indépendance énergétique, la maîtrise des coûts, les faibles émissions de CO2- ne doivent jamais occulter le fait que l’usage du nucléaire est impossible sans la confiance des citoyens dans la fiabilité des dispositifs de sûreté » (discours du 10 avril de François Fillon). Fukushima a donc eu un impact dans le discours du gouvernement, mais l’option nucléaire n’a jamais été mise en cause : « à cause d'un tsunami au Japon, il faudrait remettre en cause ce qui fait la force de la France ? […] C'est la dévalorisation du passé, le choix du Moyen-âge » (Nicolas Sarkozy, le 3 mai 20111). Le Premier ministre a pourtant demandé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de mener des tests de résistance. La lettre de mission dit : « Cet audit portera sur cinq points : les risques d'inondation, de séisme, de perte des alimentations électriques et de perte du refroidissement ainsi que la gestion opérationnelle des situations accidentelles ».