Odile Buisson et Pierre Foldès
Quelle place dans la controverse ?
A-t-on été en contact ?
Echange de mails, Interview (pour l'interview, )
Métier :
O. Buisson: gynécologue obstétricienne, P. Foldès: urologue, chirurgien spécialisé dans la réparation de clitoris excisés.
Nationalité :
Française.
Étude(s) de référence pour notre controverse :
The clitoral complex : a dynamic sonographic study’, Buisson O. et Foldès P, Journal of Sexual Medicine, (2009)
‘Coitus as Revealed by Ultrasound in One Volunteer Couple’ (2009)
‘Who's afraid of the G-Spot?’
Pourquoi cherchent-ils le point G (quels intérêts) ?
- Enjeu politique de l’excision: “Pierre Foldès a oeuvré et parle du clitoris comme un organe: cela le protège. Quand on l'abîme (par excision), cela devient alors une mutilation et plus une tradition. (Odile Buisson - France Inter)
- Enjeu d’égalitarisme et de genre: Il y a une indifférence de la médecine classique au plaisir féminin. Le plaisir féminin fait peur aux hommes et aussi aux médecins. Les femmes sont formatées à la pensée des hommes. On est biberonné au patriarcat, les médecins sont très formatés. Ne pas faire de la science, c’est préjuger et négliger le corps féminin. (France Inter)
- Enjeu médical : “nous soutenons seulement que l’organe du clitoris doit être étudié de la même façon que sa « contrepartie » masculine” (p.28) Celà serait peut-être nécessaire pour traiter les femmes qui ont des difficultés sexuelles dans leur couple: il faut sortir de l’idée que la femme n’a que des réactions psychiques.
Un organe n’est pas une zone du corps mais permet d’accomplir une fonction: il existe des fonctions nutritives, reproductives et de relation (par exemple, la fonction sensorielle, ou la fonction de locomotion).
Comment décrivent-ils le point G ?
Pour nous le point G n’est pas une structure anatomique, mais une fonction du complexe clitoro-urétro-vaginal. C’est une zone, pas un point.
(The clitoral complex : a dynamic sonographic study): “Comme il est bien établi que les contractions du périnée interviennent durant l’acte sexuel, en lui demandant de contracter volontairement son périnée, il a été facile de voir le corps caverneux du clitoris faire un mouvement de descente contre le marqueur métallique désignant le point G. Donc dans certaines conditions (pénétration vaginale et contraction du périnée), l’échographie a démontré qu’il y a bien une zone de contact entre le clitoris interne et la zone vaginale désignée comme étant le point G. Rétrospectivement, quand on étudie les planches anatomiques, il existe en effet des fibres musculaires qui solidarisent les petits muscles qui entourent le clitoris à ceux des muscles du périnée : si le périnée se contracte, le clitoris s’immobilise aussi. Plus la contraction est forte, plus le clitoris interne descend sur la zone dite du point G.”
(Coïtus experience): “lors d’une pénétration ou de contractions périnéales volontaires ou réflexes, les corps caverneux (du clitoris) viennent s’adosser sur la paroi antérieure du vagin: ils sont extrêmement comprimés pendant le coït. Donc il n’est pas surprenant que les femmes aient une sensibilité particulière de la paroi antérieure du vagin, zone du point G. Cette sensibilité du point G pourrait peut-être correspondre à la présence du clitoris interne, riche en terminaisons neurosensorielles.”
Ils sont d'accord
Beverly Whipple
Emmanuele Jannini
Leurs critiques directes
Andrea Burri et Tim Spector
Vicenzo Puppo
Images
Clitoris en action lors d'une pénétration
Clitoris au repos