Sophie Bramly

Qui est-elle ?

Tour à tour photographe, productrice Télé et directrice Marketing, elle décide en 2006 de fonder SecondSexe.com ; un magazine en ligne érotique, artistique et culturel dédié au plaisir féminin sous toutes ses formes. Le site érige le mois de novembre 2010 en « mois du point G ». On peut par ailleurs trouver plusieurs modèles de sextoys spécialement conçus pour stimuler cette zone (le G-Ki, le Gigi, l’Ina) sur sa boutique en ligne. Sophie Bramly est donc aux premières loges pour nous renseigner sur les intérêts économiques que peut constituer le point G, et le point de vue des consommateurs.

Quelle place dans la controverse ?

A-t-on été en contact ?

Interview mail (intégrale de l'interview)

Métier :

Fondatrice de secondsexe.com.

Nationalité :

Française.

Étude(s) de référence pour notre controverse :

T- L’orgasme on s’en fout, avec Béatrice Baumié, Aurélie Galois. Editions Fetjaine, 2009.

secondsexe.com

Pourquoi cherche-t-elle le point G (quels intérêts) ?

« Je ne suis pas sûre de la pertinence du débat. On sait que plus encore que chez l'homme, le cerveau est le principal moteur du plaisir féminin, et que le stress et l'idée de la performance ne font pas bon ménage avec l'orgasme. Cela me semble suffisant. Il y a bien d’autres choses plus intéressantes à étudier autour de la sexualité féminine que d’essayer de trouver des “boutons à enclencher” comme si c’était une opération mécanique. »

« Le problème c’est que la presse fait un tel cas de la sexualité féminine, elle met une telle pression aux femmes qui ne sont pas comme si ou comme ça (clitoridiennes, vaginales, femmes fontaines, multi-orgasmiques) que oui, les internautes deviennent préoccupées. »

Le label point G constitue t-il un argument de vente? « Non je ne pense pas. »

Comment décrit-elle le point G ?

“C’est une partie sensible de la vulve”.

“On peut en parler comme le gland ou les testicules: ce sont des zones érogènes plus sensibles que d’autres chez certaines personnes”.

“Une zone bombée et légèrement granuleuse située à peu près à trois centimètres de l’entrée du vagin, grosse comme une pièce de 2€”.

“Toutes les femmes ont une zone définie sous le nom de point G, plus ou moins sensible selon les unes et les autres, selon leur humeur aussi”.

Psychologique ou physique? « J'ai du mal à dissocier l'un de l'autre, comme si nous pouvions avoir un corps sans tête ou inversement. On a tendance à vouloir disséquer la sexualité féminine pour enfin la découvrir, ce que je veux bien comprendre, mais cela reste un tout.»

Position vis-à-vis des autres acteurs :

Je suis d’accord avec Odile Buisson, mais j’ai l’impression que ce n’est pas que le machisme qui est en cause. J’ai souvent l’impression, quand j’entends le discours de femmes scientifiques françaises, qu’il y a comme une sorte de gêne à se pencher sur le sujet. Les anglo-saxonnes me paraissent plus libres et toutes les études intéressantes viennent du Canada et des US. Mais je reste optimiste, c'est une question de temps et on voit bien que les scientifiques françaises commencent doucement à vouloir prendre les choses en main, elles aussi.

Elle rejoint Andrea Burri quant à la pression exercée par l’idée du point G sur les femmes: Le fait d'avoir besoin de trouver une partie de son corps est inhibante.

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