Biais stratégique
Il s'agit en fait d'un comportement stratégique. Il résulte d'une volonté délibérée de l'enquêté
d'ajuster ses réponses pour qu'elles influencent les résultats de l'enquête de façon à servir ses
intérêts personnels. On distingue deux types de comportement stratégique : le cavalier libre et le
surengagement.
L'effet cavalier libre apparaît lorsque qu'un individu minimise son véritable WTP pour un bien
environnemental (et plus généralement pour un bien public) en supposant que d'autres payeront assez
pour qu'il n'ait pas besoin de payer.
Le surengagement apparaît lorsqu'un individu suppose que le WTP qu'il fournira influencera sa dotation
en bien en question, à condition que ce WTP ne serve pas de base à une décision publique.
Le débat sur le biais stratégique a été initié par Samuelson (1954) lorsqu'il découvrit que les
individus qui répondaient aux enquêtes avaient toujours tendance à se comporter en cavalier libre.
Peu d'études portent sur le biais stratégique en tant que tel. De façon générale, la littérature
s'accorde sur le fait que le biais stratégique n'est pas un problème majeur de la CVM, ce qu'expliquent
Michell et Carson (1989) :
- pour avoir un comportement stratégique, il faut avoir une grande quantité d'informations.
- les enquêtes communiquent aux enquêtés qu'un grand nombre d'individus font parti de l'étude, si bien
que l'enquêté a l'impression que son WTP n'aura pas d'influence.
- les véhicules de paiement rappellent à l'enquêté ses contraintes budgétaires de telle sorte qu'il
ne puisse trop surévaluer son WTP.
- les enquêtes insistent toujours sur le fait que le bien ne peut pas ne pas être fourni.
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