Le choc électron/mercure
Tout d’abord rappelons le fonctionnement de la fluocompacte afin de situer le rôle joué par le choc électromagnétique. A la cathode du tube, un filament produit des électrons. L’électricité se propage dans l’intérieur du tube provoquant des va-et-vient régulier d’électrons. Ces électrons percutent des atomes de mercure ce qui émet une lumière invisible, les ultraviolets (UV). Les ultraviolets heurtent une couche fluorescente composée de sels et phosphores en surface du tube. Ils réagissent avec les ultraviolets en émettant une lumière visible blanche.
Le choc électron/mercure, point sensible de la controverse
Les ampoules fluocompactes produisent des rayons UV lorsque la vapeur de mercure est excitée par le courant électrique. C’est donc le choc mercure / électrons qui produit des rayons UV et on comprend alors que ce choc électromagnétique soit au cœur de la controverse. En effet, ces rayons ultra-violets peuvent être nocifs. Il ressort de l’étude menée en 2008 par le comité scientifique sur les risques sanitaires émergents et nouvellement identifiés (Scenihr) que les LBC pourraient, dans des conditions extrêmes, aggraver certaines maladies liées aux UV. A titre d’exemple, le SCENIHR met en avant dans son rapport l’aggravation des symptômes de maladies dermatologiques en cas d’expositions à moins de 20 cm aux lampes fluocompactes. De même, en examinant l'évolution des symptômes liés à la sensibilité à la lumière de patients exposés aux ampoules fluocompactes, le SCENIHR a constaté que seul le rayonnement UV présente un risque d'aggravation chez certains patients souffrant de maladies telles que la dermatite actinique chronique ou l'urticaire solaire.
Le phénomène du choc entre mercure et électrons est donc un point sensible et important de la controverse: il est à la fois nécessaire au fonctionnement de la lampe puisqu’il est à l’origine de l’émission de lumière, mais il soulève aussi la question du danger sanitaire de l’usage des fluocompactes.