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Index détaillé des principaux acteurs de la controverse

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Organismes publics

 ADEME

Quelle mission? L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (site) est un établissement public sous la tutelle conjointe du ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer et du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement durable.

Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l'agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l'air et la lutte contre le bruit.

Personnage clé? Bruno Lafitte, ingénieur. Retrouvez ici son interview.

Quel rôle dans la controverse? L’ADEME recommande l’utilisation des lampes basse consommation, selon elle plus économiques et plus écologiques que les ampoules à incandescence traditionnelles. Elle est responsable de la promotion des LBC en collaboration avec le gouvernement. En 2007, l’ADEME a saisi l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET) afin de disposer d'un protocole de mesure accepté par toutes les parties. Basé sur ce protocole, un cahier des charges est en cours de réalisation pour effectuer une campagne de mesure prenant en compte les nouveaux produits disponibles sur le marché.

Principales publications? (PDF)  Dossier de l’ADEME sur les LBCL’avis de l’ADEME sur l’impact des LBCPrésentation des LBC à destination des professionnelsDossier sur l'éclairage dans le secteur industrielDossier sur la variation et la gestion de l’énergie dans les secteurs industriels et tertiairesEtude réalisée par la TNS Sofres pour l’ADEME sur la maitrise de l’énergie en France

 AFSSET

Quelle mission? L’Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (site) est un établissement public administratif de l’État placé sous la tutelle des ministres chargés de la santé, de l’écologie et du travail. L’agence  a entre autres pour missions de contribuer à assurer la sécurité sanitaire dans les domaines de l'environnement et du travail, en évaluant les risques qu'ils peuvent comporter et de fournir aux autorités toutes les informations sur les risques sanitaires, et les conseils nécessaires à l'élaboration de dispositions législatives et réglementaires.

Quel rôle dans la controverse? En 2007, l’AFSSET a été saisie par l’Ademe afin de mettre en place un protocole de mesures sur les champs électromagnétiques émis par les lampes fluocompactes de manière neutre et impartiale. L’objet de ce rapport est de présenter une analyse des méthodologies existantes et pertinentes pour la mesure des champs électromagnétiques émis par les lampes fluo-compactes, et de proposer, dans la mesure du possible, une solution de mesure simple et rigoureuse, en vue de réaliser une campagne ponctuelle d’évaluation de l’exposition à ces champs. 

Publication principale? (PDF) Rapport sur les champs électromagnétiques associés aux lampes fluocompactes, février 2009

Le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer

Quelles missions? Le Ministère (site) et l’ensemble de ceux qui s’y investissent ont une mission majeure : assurer la mutation écologique de l’économie, des modes de consommation et de la société française dans son ensemble. L’acte fondateur de cette nouvelle donne est le Grenelle Environnement. Il en fixe la feuille de route.

Personnages clés? Jean-Louis Borloo : Ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat. Chantal Jouanno : Secrétaire d’Etat à l’Ecologie auprès du ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie et du Développement durable. Chantal Jouanno est l’ancienne présidente de l’ADEME, elle a rejoint le gouvernement en 2009.

Quel rôle dans la controverse? Le Ministère est favorable aux ampoules basse consommation. Dans le cadre des engagements du Grenelle de l’Environnement, une convention a été signée entre le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire et différents acteurs de la grande distribution et du bricolage pour le retrait de la vente des ampoules à incandescence et la promotion des lampes basse consommation. En septembre 2009, via un communiqué de presse, Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno ont invité les Français a profité des promotions en cours sur les « lampes basse consommation » dans la grande distribution et les magasins de bricolage. Le Ministère communique sur le thème : choisir des ampoules basse consommation c’est réduire sa facture d’électricité. 

Principale publication? (PDF) La convention pour le passage aux lampes basse consommation, dans le cadre du Grenelle de l'Environnement.

SCENIHR 

Quelle mission? Le SCENIHR (Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks, ou CSRSEN en français, Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux) (site) est un comité scientifique affilié à la direction générale à la santé et à la protection des consommateurs de la commission européenne. Il s’occupe de l’évaluation des risques nouveaux et futurs pour la santé, comme les nanoparticules les champs électromagnétiques et a pour mission d'alerter la comission sur ces risques sanitaires émergents.

Quel rôle dans la controverse? Son avis sur l'étude des ondes émises par les LBC a été un préalable nécessaire à l'introduction de la directive relative à l'interdiction de vente des lampes à incandescence. Il affirme en effet que les LBC ne sont pas dangereuses pour la santé.

Principale publication? (PDF) Le rapport de 2008 sur les effets des ondes émises par les LBC (en anglais, 38 pages).

AIE Agence internationale de l’énergie

Quelle mission? L’agence internationale de l’énergie regroupe 28 pays membres de l’OCDE : créée en 1974, elle est destinée à favoriser la coordination des politiques énergétiques des pays membres. Elle prône depuis 2009 un « New Deal des énergies propres"

Quel rôle dans la controverse? L'agence internationale de l'énergie dans la controverse tient un rôle de référent en ce qui concerne les prévisions d'économies d'énergies engendrée par l'éradication des lampes à incandescence du marché. Elle ne s'engage pas cependant dans les débats et semble tenir une posture d'arbitre.

Union européenne 

Quelle mission? Engager des mesures de réduction des gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique. Mettre en place une régulation au niveau européen pour assurer la sécurité et la confiance des consommateurs concernant les produits électriques et électroniques.

Quel rôle dans la controverse? C’est l’Union Européenne qui a imposé le retrait progressif des lampes à incandescence du marché, qui a entraîné le lancement de la controverse. La réglementation de l’Union Européenne contribue à structurer l’objet et les usages de la lampe fluocompacte.

Principales publications? (PDF) Les règlements 244 et 245 relatifs au passage aux LBC, la directive sur le retraitement des déchets, un mémo sur l'éclairage à économie d'énergie sur les questions fréquemment posées par les utilisateurs. 

DEFRA

Quelle mission? le DEFRA  ou department for environment, food and rural affairs, est un peu l’équivalent du ministère de l’écologie en France. Il existe depuis 2001, et est chargé de la protection de l’environnement, de la production de nourriture et de l’agriculture, etc.

Quel rôle dans la controverse? le DEFRA a commandé en 2009 une analyse de cycle de vie (ACV) comparative entre 5 types de lampes, dont les lampes à incandescence, les LEDs et les lampes fluocompactes. Les conclusion de cette ACV ont notamment été reprise par l’ADEME et par d’autres acteurs qui promeuvent les LBC.

Principales publications? (PDF) Life cycle assessment of ultra-efficient lamps (en anglais)

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Organismes privés

 RECYLUM

Quelle mission? Créé le 26 mai 2005 par plusieurs fabricants de lampes souhaitant intensifier leurs efforts en faveur de la protection de l’environnement, Récylum (site) intervient pour le compte de tous les Producteurs de lampes qui le souhaitent. C’est un éco-organisme, société à but non lucratif, qui a pour objet d’organiser en France (DOM compris) la collecte et le recyclage des lampes usagées détenues par les particuliers et les professionnels; toutes les sources lumineuses sont concernées, sauf les ampoules à filament.

Personnage-clé? Hervé Grimaud, directeur général.

Quel rôle dans la controverse? Récylum est le principal organisme de collecte des lampes usagées (hors lampes à incandescence), il joue donc un rôle majeur dans la mesure où il assure le recyclage des lampes, et la limitation des risques liés à leur rejet dans la nature.

Principale publication? (PDF) Présentation de l'action de Récylum et du recyclage des ampoules en France

 CRIIREM

Quelle mission? Depuis novembre 2005, Le Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques  (site) étudie les effets des ondes électromagnétiques sur le vivant. Le CRIIREM réunit des experts en pollution de l’environnement, il a pour objectif de lutter pour la protection des populations en ce qui concerne les rayonnements électromagnétiques, et constitue un contre-pouvoir indépendant des intérêts industriels et commerciaux. (Subventions : adhésions et dons des membres).

Personnage-clé? Le Docteur Pierre Le RUZ. Retrouvez ici son interview.

Quel rôle dans la controverse? Le CRIIREM a joué un rôle majeur concernant les caractéristiques de la lampe susceptibles d’être à l’origine de problèmes concernant la santé des personnes et le fonctionnement des appareils électroniques et électromagnétiques. [entretien/controverse santé]

Principales publications? (PDF)  Mise en garde de 2007Communiqué de presse de 2009 sur les LBC

 AFE

Quelle mission? L’Association française de l’éclairage (site) a été fondée en 1930 en raison du développement considérable de la science de l’éclairage. C’est une association « militante du bon éclairage » qui œuvre pour la formation et l’information sur l’éclairage, ses techniques et ses applications mais aussi sur tout ce qui touche de près ou de loin à la lumière. Elle représente la voix française de l’éclairage dans les instances internationales. L’AFE a aussi pour missions de contribuer à des travaux scientifiques ayant pour objectif de quantifier le risque lié aux rayonnements électromagnétiques provenant de l’utilisation des technologies électroniques de l’éclairage, de communiquer avec la communauté internationale scientifique et technique et d’informer les consommateurs des bénéfices qu’apporte un éclairage de qualité en termes de sécurité, de santé et de maîtrise de l’énergie électrique pour le confort et le bien-être de tous.

Personnages clés? Pierre-Yves Monleau, directeur de la communication. Retrouvez ici son interview.

Quel rôle dans la controverse? L’AFE s’est notamment opposée au CRIIREM au sujet des caractéristiques des lampes fluocompactes. Selon l’association les informations diffusées par le CRIIREM sont alarmistes et non fondées scientifiquement. Les différents types de lampes basse consommation ne poseraient pas de problème pour la santé.

Principale publication? (PDF) L'avis de l'AFE sur les LBC.

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Les fabricants

SYNDICAT DE  L’ECLAIRAGE

Quelle mission? Le Syndicat de l'éclairage (site) est une organisation professionnelle. Son activité porte sur la défense des intérêts économiques de ses adhérents et la promotion de l'éclairage dans son ensemble. Il réunit plus de 40 fabricants de lampes, de luminaires et de composants pour l'éclairage professionnel et domestique.

Personnages-clés? Elise Bourmeau, déléguée générale. Denis Barondeau, membre du conseil d’administration (Philips éclairage). Pierre-Yves Monleau, responsable de la communication. Retrouvez ici l'interview de Pierre-Yves Monleau, également responsable communication de l'AFE. 

Quel rôle dans la controverse? Le syndicat de l’éclairage s’efforce auprès de l’AFE de jouer un rôle informatif quand au remplacement des lampes à incandescence par de nouvelles technologies. Il défend les fabricants : le syndicat était présent lors des réunions organisées par l’ADEME (en la personne de Denis Barondeau) afin d’établir le protocole de mesure visant à déterminer la possible dangerosité des lampes basse consommation.

Publications principales? Tous les rapports du syndicat de l'éclairage ont réalisé en partenariat avec l'ADEME. Se reporter aux publications de l'ADEME. 

 PHILIPS

Quelle mission? Depuis 1891, l’entreprise hollandaise (site) est non seulement un acteur majeur du marché de l’éclairage mais également le principal inventeur de nouvelles technologies, puisqu’il a participé à la mise au point notamment des lampes fluo-compactes et des LED dans les années1980 et 1990.

L’entreprise est plus généralement positionnée sur les marchés de la santé et du bien-être, et vise à améliorer la vie des gens grâce à des solutions et à des produits innovants. Leader mondial dans les domaines de la santé, des produits grand public et de l'éclairage, Philips intègre technologie et design pour créer des solutions centrées sur l'utilisateur et fondées sur les attentes des consommateurs. Au cœur de sa marque, une promesse : « Du sens et de la simplicité ».

Personnages-clés? Rudy Provoost, vice-président exécutif et directeur général de Philips Lighting. Denis Barondeau, membre du syndicat de l’éclairage.

Rôle dans la controverse? Philips est un acteur majeur de la controverse car c’est le principal fabricant de lampes toutes catégories confondues. A travers Denis Barondeau, il participe à l’enquête sur la dangerosité des LBC, et vise à travers le protocole de l’AFSSET [lien vers l’afsset] à mettre en évidence la sûreté des lampes.

MEGAMAN (exemple de fabricant spécialisé)

Quelle mission? Depuis 1994, Megaman (site) est un fabricant de lampes spécialisé, d’origine allemande (n°3 en Allemagne sur les lampes à économie d’énergie), il ne fabrique que des LBC et des LED, sa mission est l’innovation pour offrir la meilleure solution d’éclairage aux consommateurs. (Sa signature : "Better Ideas! Better Life” résume son positionnement.)

Personages-clés? Pour la controverse, Florence Bruneau, directrice de la communication de Megaman France, et Jean Dimca, chef de projet. Retrouvez ici leur interview. 

Quel role dans la controverse? Megaman joue un rôle important en tant que producteur spécialisé dans l’éclairage basse consommation. L’entreprise œuvre en faveur de l’environnement et de la santé en améliorant la sécurité et la performance des lampes, par exemple avec la réduction du taux de mercure dans les lampes fluo-compactes.

OSRAM

Quelle mission? Depuis 1906, Osram (site) créé des lampes et les commercialise. La compagnie allemande distribue ses produits dans douze pays européens depuis 2007, elle se place parmi les trois leaders mondiaux de l’éclairage, et fait 60% de son chiffre d’affaire avec les lampes basses consommation.

Quel rôle dans la controverse? Par définition, Osram est un des acteurs majeurs  de la controverse, puisqu’il participe à la construction et à la distribution des ampoules. Osram a par ailleurs publié une analyse des cycles de vie comparant le bilan des LEDs, des ampoules à incandescences et des fluocompactes. Consultez le rapport sur l'analyse des cycles de vie (en anglais). 

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 Les journalistes et experts

Annie Lobé

Qui est-elle? Annie Lobé se présente comme une journaliste scientifique.  Elle est l'auteure de « La Fée électricité », livre auto-publié chez Santé Publique éditions où elle donne ses conseils pour lutter contre la « pollution électrique ».

Regardez ici sa vidéo sur le danger des LBC. 

Quel rôle dans la controverse? Annie Lobé a alimenté la polémique sur le potentiel danger des lampes basse consommation. Après l’alerte du CRIIREM elle a publié une vidéo amateur dans laquelle elle prétend que « les ampoules basse consommation émettent des ondes électromagnétiques, sont des mini-usines d'éclairage, et contiennent du mercure, toxique ». Si cette vidéo se veut alarmiste, la communauté scientifique ne semble pas prendre au sérieux les arguments avancés par la journaliste.  

Rémy Prud’homme

Qui est-il? Rémy Prud’homme (site) est professeur émérite à l'Université de Paris XII. De 1974 à 1976 il a travaillé à l'OCDE comme Directeur-Adjoint de la Direction de l'Environnement. Il a également travaillé comme consultant pour la plupart des grandes organisations internationales (l'UNESCO, le Centre des Nations Unies pour les Etablissements Humains, les Communautés Économiques Européennes, la B.E.R.D., le P.N.U.D., la Banque Asiatique de Développement, et plus fréquemment pour la Banque Mondiale), pour divers gouvernements et collectivités territoriales, ainsi que pour des groupes privés. Il a en outre participé à de nombreux comités ou commissions, comme la Commission PEON, qui préparait le programme électro-nucléaire de la France, ou le comité d'Aménagement du Territoire du 8 ème Plan, dont il a été rapporteur. 
Il a dirigé L'OEIL, le laboratoire de recherche et d'étude qu'il a créé à l'Université de Paris XII, jusqu'en 1999. Il a également été le fondateur et le responsable du DEA de transport de l'université de Paris 12 et de l'École Nationale des Ponts et Chaussées.

Rémy Prud’homme a publié une centaine d’articles dans Le Monde, Le Figaro, Les Echos. Parmi ses papiers récents on peut citer «  Des dépenses militaires aux dépenses environnementales », article qui dresse du seul point de vue des conséquences économiques un parallèle entre dépenses militaires et dépense environnementales. Selon Rémy Prud’homme on voit se développer un complexe écolo-industriel qui a toutes les caractéristiques du complexe militaro-industriel.

Quel rôle dans la controverse? il a publié en février 2009 un article sur les lampes basse consommation dans Les Echos. Pour lui, on a rendu obligatoire les ampoules à basse consommation, en faisant semblant d'oublier qu'une ampoule chauffe. Moins d'électricité pour s'éclairer, moins de chaleur, et donc obligation de compenser en chauffant davantage avec en général une énergie qui rejette davantage de CO2 que l'électricité. Rémy Prud’homme résume ainsi les effets des technologies basse consommation : plus cher pour le consommateur, pire pour l'environnement.

Retrouvez ici l'article de Rémy Prudhomme l'économie des LBC, publié en mars 2009 dans le magazine Techniques Ingénieurs et repris en partie pour la tribune dans Les Echos, intitulée "Les lampes basse consommation, une idée faussement lumineuse".  Vous pouvez également retrouver la réponse que lui a violemment opposé Serge Orru, directeur général de WWF-France, dans une tribune publiée dans les Echos en avril 2009. 

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