bannière site

 1. Quel est son point de vue sur la situation actuelle en France.

 

- Distinction autologue/allogénique

 

Il refuse la distinction entre public et privé. En effet, la seule distinction à faire est celle entre autologue et allogénique. Elle repose sur le fait que la greffe allogénique est utile tandis que la greffe autologue est inutile.

 

- Manque de diversité dans les fichiers. Des populations sont sous représentées dans les fichiers.

 

- Manque de sang de cordons en France actuellement.

 

- Prélèvement sauvage de sangs de cordon.

 

Des médecins qui ne sont pas habilités prélèvent ce cordon et l’envoient à l’étranger. Ils sont alors hors la loi puisque toute exportation de produits dérivés du corps humain doit être soumise à autorisation de l’AFFSAPS.

 

2. Quelle est sa position par rapport aux différents types de banques ?

 

- Favorable aux banques allogéniques

 

La greffe allogénique est utile. Ainsi, de nombreuses indications existent concernant l’utilisation allogénique. C’est le cas notamment des leucémies. de plus, lorsqu’on effectue une greffe allogénique, les cellules étrangères de la greffe vont s’attaquer aux cellules leucémiques et les détruire. C’est ce que l’on appelle la Graft Versus Leukemia (GVL).

 

- Contre les banques autologues

 

• Absence d’indications :

 

Il n’existe pas d’indication pour la greffe autologue. Ainsi en 2007, trois greffes autologues avaient été réalisées. Dans ces trois cas, une greffe allogénique aurait été aussi efficace.

 

=> Il est faux de croire qu’une greffe autologue peut permettre de soigner une leucémie.

-les cellules leucémiques sont déjà présentes dans le sang de cordon.

-Une autogreffe ne sert à rien pour les leucémies aigues. En effet, pour les leucémies aigues il est nécessaire d’avoir de la Graft Versus Leukemia. Or, lorsqu’on utilise un sang placentaire autologue, il n’y a pas de Graft versus Leukemia.

 

=> Médecine régénérative utilité utopique.

On n’a pas réellement besoin des cellules de sang de cordon. En effet, dans quelques dizaines d’années, on pourra faire de la médecine régénérative à partir de cellules adultes.

 

• Problème de la conservation.

 

On ne sait pas si les cellules qu’on conserve aujourd’hui seront toujours fonctionnelles dans 20 ans.

 

• Incompatibilité entre la promesse de conservation de 100% des greffons et les réalités scientifiques.

 

Dans les banques autologues, on promet une conservation de 100% des unités de sang placentaire. Or, dans les banques allogéniques, la conservation ne peut se faire que dans 25% des cas. En effet, pour que l’on ait congélation, il faut que l’accouchement se déroule dans de bonnes conditions et que la conservation soit intéressante, en termes de volume prélevé et du nombre de cellules souches contenus dans l’unité.

 

• Problème de la commercialisation :

 

Il dénonce toute tentative de commercialisation de produits du corps humain. D’une part, cette commercialisation n’est pas éthique. D’autre part, autoriser des banques commerciales reviendrait à créer une distinction entre les gens qui ont les moyens de conserver le sang de leur enfant et ceux qui n’ont pas les moyens. Cela n’est pas acceptable dans un pays comme la France qui a un régime solidaire. Ainsi, si l’efficacité de la greffe autologue était démontrée, il faudrait conserver ce sang pour tout le monde.

 

• Repli identitaire

 

Le fait de garder pour soi ces cellules crée un repli sur l’individu ou sur la sphère familial. Un tel repli tend à faire disparaître la solidarité et à détruire la cohésion de la société.

 

• Absence de garantie pour les parents

 

Comme ces banques sont des organismes privés, elles sont susceptibles de faire faillite. Dans ce cas, les parents n’ont aucune garantie sur un remboursement éventuel des frais de conservation.

 

• Rivalité entre banques autologues et banques allogéniques

 

Autoriser les banques autologues créerait une rivalité entre banques autologues et banques allogéniques. Or, cela serait préjudiciable aux banques allogéniques, qui sont les seules utiles actuellement.

 

- Contre les modèles mixtes

 

Les modèles mixtes ne sont pas fiables. En effet, dans un tel type de modèle, on congèle des unités de sang placentaire qui ne servent à rien. Donc, toutes les unités de sang placentaire conservées dans la banque ne sont pas de bonne qualité. Dans ce cas, on ne sait pas combien d’unités de sang placentaire sont nécessaires pour greffer un patient.