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C’est un sujet peu médiatisé il est peu traité dans les médias. Ainsi, il n’y a pas eu d’articles depuis que Cryosave s’est installé à Lyon. Le sujet est traité globalement. Bien sûr dans les Echos il est traité de manière plus économique, dans Lacroix il est traité de manière plus éthique etc. Ce sujet n’est pas tellement traité dans les médias. Sciences et vie a publié un article il y a un an. A Lyon il y a déjà un laboratoire, c’est comme si l’autorisation d’implantation de la banque avait déjà été donnée. C’est pour cela que ce thème est peu abordé dans les médias, le débat est occulté. En ce moment se discute la révision de la loi de bioéthique. Est-ce que l’autorisation va être donnée en 2009 ? Il y a une manipulation autour du sujet qui fait poser cette autorisation comme une évidence. Or une fois qu’une banque mixte aura reçue l’autorisation de s’implanter des banques privées vont également s’implanter. Il ya des films et notamment un sur le site de la Cité des Sciences qui traite du prélèvement du sang de cordon à la maternité Robert Debré. Dans cette maternité, une sage femme s’occupe particulièrement de ça.

 

Concernant l’utilisation à des fins autologues du sang placentaire, la banque Saint Louis indique qu’il y a des espoirs et encore il y a des doutes. Des chercheurs sont enthousiastes comme Pangeski et Nicolas Forraz. Néanmoins il est nécessaire de préciser que la technique même de greffe de sang de cordon n’est pas encore tout à fait au point. Ainsi, il y a eu un accident sérieux en Israël au moment d’une greffe de sang de cordon. Il est nécessaire de faire de la recherche pour mettre la technique au point et pour développer le sang de cordon. Le fait de dire qu’aujourd’hui on peut conserver ces cellules pour soi et que c’est utile c’est une fausse promesse, cela ne tient pas debout. Même si ça fonctionnait, les essais thérapeutiques et les différents protocoles font que la technique ne sera disponible que dans 15 ans dans le meilleur des cas. De plus, actuellement il n’y a aucune indication pour une utilisation autologue des cellules du sang de cordon. Un autre problème est celui de la conservation. En effet, au-delà de 20 ans on ne sait pas si ces cellules gardent leur potentiel thérapeutique. Personne ne sait ce qui se passe, on ne sait pas la durée de conservation. Cela implique qu’il est anormal de faire payer les familles pour conserver ces cellules. Les incertitudes sont à l’heure actuelle trop grandes. Du moins, il est nécessaire que les banques jouent la carte de la transparence et expliquent de manière claire aux parents les certitudes scientifiques actuelles.

 

Concernant la place des médias, il est difficile d’intéresser à un journal à ça. Il y a des propositions qui ont été faites à des magazines. Pourtant il est crucial que les médias d’envergure nationale s’intéressent à ce sujet. En effet, c’ets par leur intermédiaire que les parents sont susceptibles d’obtenir des informations.
 

 

Il est important de mettre en lumière les enjeux économiques qui sous tendent cette controverse. En effet, il existe un véritable marché. La conservation coûte cher mais il est possible aussi de réaliser des bénéfices si cela est correctement géré. Ainsi concernant les lieux de conservation, les banques, au bout de deux ans les coûts sont répercutés

 

Concernant les coûts de conservation ils peuvent être supportés soit par le public, soit par les individus privés c’est-à-dire les familles. La question de savoir lequel du privé ou du public doit payer est un choix politique. Le système français actuel est un système honnête fondé sur le partage. Et en cela il s’oppose à une conservation financée par les familles puisque cela créerait une discrimination entre les familles pouvant conserver le sang de leur enfant et celles qui ne le peuvent pas.

 

Dans ce système le don est solidaire, anonyme et gratuit. Décider d’autoriser les banques privées reviendrait à briser ce principe du don. Cela créerait donc une brèche susceptible de s’étendre. En effet, si l’on autorise une dérogation pour le sang de cordon on peut autoriser pour quelque chose d’autre.

 

Depuis 10 ans , la conservation du sang placentaire à des fins allogéniques a été relativement peu développé . cela est dû à la lourdeur de l’administration et aux problèmes des hôpitaux.

 

Personne n’en parle, cela se fait en douce. Il y a du lobbying pour convaincre Mme Boutin de l’utilité des banques privées. On a donc toutes les raisons de croire que les banques privées vont être autorisées en France.

 

Il y a un enjeu important qui est le manque de sang de cordon. Plus particulièrement on peut remarquer un manque de représentativité des fichiers. Ainsi il y a des groupes de populations qui sont très peu représentés dans les fichiers nationaux.

 

Nicolas Forraz est sincère et honnête.Mais il est intéressant de remarqué qu’il a changé de casquette il est passé de la recherche à un travail pour Cryosave. C’est quelqu’un de très convaincant.

 

Pour le partenariat de la Fondation Générale de Santé, il s’agit d’une image de marque. De plus, cela peut rapporter des patients.

 

Il doit y avoir un vrai débat. Mais les gens ne savent pas, ils ne sont pas au courant. Aujourd’hui cela touche uniquement les familles concernées c’est-à-dire les familles avec des enfants leucémiques, ou ayant des maladies du sang. La sujet ne touche pas encore le grand public. Il est nécessaire de sensibiliser le grand public pour pouvoir avoir l’émergence d’un débat d’ampleur nationale.