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1. Courte biographie de Nicolas Forraz

 

Projet d’implantation d’une banque mixte en France avec Cryo-Save,  projets de recherche à Lyon (CTI Lyon), chercheur à l’Université de Newcastle

 

2. Quelle est sa vision de la situation actuelle de la France ?

 

- Manque de sang de cordons conservés en France => nécessité d’avoir recours aux importations pour pouvoir faire face à la demande. Coût très important 3,6 millions d’euros en 2007

 

- Inexistence des banques privées dommageable empêche d’augmenter le nombre d’unités de sang placentaire conservés. D’autant plus dommageable étant donné le nombre de naissances par an en France

 

- banques publiques maillage du territoire insuffisant. 8 maternités sont habilitées à prélever le sang de cordon. Difficultés de financement très dur d’avoir un budget équilibré.

 

- Problème exportation du sang de cordon. Actuellement deux lois (directive européenne et le code de la santé publique) => lois bancales donc on ne peut pas condamner les gens + possible de les condamner pour ça ?

 

- Flou juridique :

• Statut du sang de cordon change 5 fois de statut entre le moment où il est prélevé et le moment où il est congelé.
• Implantation de banques privées, dans le droit rien ne s’y oppose mais fait appel à des arguments non juridiques.

 

=> nécessité d’une clarification de la loi pour avoir un encadrement précis.

 

3. Quel modèle de banque propose-t-il/ soutient-il ?

 

Modèle Familial Solidaire : banque mixte privée-publique.

 

Il existe plusieurs modèles de banques mixtes pas uniquement celui développé par Cryosave. Par exemple le modèle de Virgin qui propose aux parents de conserver 20% de l’échantillon et de faire don de 80% à une banque publique.
 

 

Conservation à des fins familiales (autologues ou allogéniques apparentées) mais les parents acceptent le typage HLA des échantillons. De cette manière les échantillons sont inscrits sur la base de données répertoriant l’ensemble des échantillons disponibles à des fins allogéniques. Si besoin de cet échantillon, le réquisitionne (don anonyme et gratuit de la banque aux pouvoirs publics), remboursement des parents.
+ parents ont la possibilité de conserver le cordon lui-même contenant des cellules mésenchymateuses (fort potentiel pour la médecine régénératrice). Ce cordon reste toujours en leur possession.
 

 

Avantages :

 

Augmenter le nombre de maternités habilitées à prélever, permet d’avoir une diversité ethnique plus large, recueille à plus d’endroits donc recueil du sang de minorités ethniques.

 

Augmenter de manière significative le nombre de greffons de sang placentaire conservés. Même en augmentant de manière significative le nombre de greffons de sang placentaires prélevés toujours besoin d’avoir recours aux importations à cause du brassage dans la population.

 

Maîtrise des dépenses de santé par l’Etat, dépenses prises en charge par les individus privés. Dans ce système le public et le privé sont gagnants.
Financement pérenne de l’activité de conservation de sang placentaire.

 

4. Pourquoi n’y a-t-il pas d’implantation de banques privées en France ?

 

- Manque d’information sur les potentialités des cellules souches du sang de cordon et notamment des applications possibles de la médecine régénératrice. (champs d’application important pour l’utilisation autologue du sang de cordon : diabète juvénile, système nerveux, valves cardiaques…)

 

- Crainte des hématologues ont peur que la conservation du sang placentaire dans des banques privées se fasse uniquement dans un but de médecine régénérative et donc que ces cordons soient perdus pour les hématologues.

 

- Médecine à deux vitesses où les plus riches pourront se soigner tandis que les plus pauvres eux n’auront pas accès aux soins.
 

 

Or avec le modèle Familial Solidaire ces arguments ne tiennent plus :
Comme il  a un typage HLA, la conservation dans une banque privée profite à l’ensemble de la société et pas uniquement aux personnes qui ont payé pour que le cordon de leur enfant soit conservé. De plus, étant donné le nombre de naissances par an dans le monde et le nombre d’unités de sang de cordon prélevées, il n’y a pas lieu de penser qu’il y aura compétition entre le sang conservé à des fins de médecine régénérative et le sang conservé à des fins de soigner des maladies du sang.

 

=> Nécessité que le public et le privé travaillent main dans la main pour que l’on puisse réussir à augmenter le nombre d’unités de sang placentaire conservées et que l’on puisse avoir des organismes de conservation solides ayant un financement pérenne.