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- Directeur de la Fondation Générale de Santé
- Co-fondateur et ex vice-président d’Eurocord
- Professeur Associé à l’ESSEC, Département Management de la Santé
- Titulaire de la chaire ESSEC-Sanofi-Aventis Innovation Thérapeutique
Grégory Katz Bénichou

 

La mise en place de banques publiques allogéniques étant en manière de véritablement recourir aux besoins de la France est le cheval de bataille de Grégory Katz. La position politique française étant aujourd’hui stagnante par rapport à ce sujet, il a préféré mettre en place une initiative qu’il veut exemplaire : un partenariat public-privé qui permet d’alimenter les banques publiques françaises.

 

Un «retard culturel »

L’analyse de Grégory Katz est relativement simple par rapport à la situation française. «En mars 2008, la France disposait d’environ 6300 greffons de sang de cordon (Netcord, 2008), soit un ratio de 1 greffon pour 10000 habitants. Ce ratio nous place au 16e rang mondial. (…) En 2007, la France a du exporter 64% des greffons de l’étranger pour satisfaire les besoins des patients. (…) Pour l’année 2007, ces importations induisent une dépense de 3,7 millions d’euros pour l’assurance maladie, non pas pour que la France devienne autonome, mais pour continuer à payer le prix de sa dépendance. Ce budget aurait pu permettre de stocker 1700 greffons supplémentaires (…).

 

La France se fixe comme objectif d’atteindre 10.000 greffons, soit 1,6 greffon pour 10.000 habitants [alors que les pays de l’OCDE convergent vers un taux de 12 greffons pour 10.000 habitants.] »(G. KATZ, « Pénurie de sang de cordon : les effets d’un retard culturel », Les Echos, n°20197, 19/06/2008)

 

Pour lui cette situation est principalement due à un « retard culturel » : « attachée aux valeurs de solidarité et d’égal accès au soin, la France est le seul pays de l’OCDE à ne pas autoriser les banques privées sur son territoire » qui peuvent pourtant être une source de greffons allogéniques dans le cadre d’une banque mixte. De plus les médecins qui ont travaillé sur la moelle pendant des décennies n’ont pas envie de se former à autre chose.

 

Comment rattraper ce retard ?

 

« Pour rattraper le retard français, les efforts publics devraient s’intéresser en priorité au prélèvement des greffons dans les maternités. Il s’agit avant tout de structurer un réseau de maternités d’envergure nationale, former le personnel médical pour optimiser le prélèvement des greffons et informer le public pour favoriser les dons. Il s’agit aussi d’équilibrer la diversité des prélèvements afin que les minorités ethniques sous-représentées dans les populations ne soient pas surexposées à un risque de pénurie de greffons dans les registres. Cette approche permettrait de favoriser un égal accès aux soins pour l’ensemble de la population, renforcerait l’autonomie de la France vis-à-vis des banques étrangères et limiterait ses dépenses pour importer des greffons de l’étranger ».

 

Quelle solution pratique ?

 

Grégory Katz après des négociations peu fructueuses avec les instances publiques (Agence de Biomédecine, Etablissement Français du Sang) a décidé de se tourner vers le privé et a mis en place un partenariat public-privé entre l’EFS et la Fondation Générale de Santé, devenant par ailleurs directeur de cette dernière. Officialisé le 17 novembre 2008, le partenariat a pour but de « créer un véritable maillage national de maternités collectrices de sang de cordon et promouvoir le don allogénique ainsi que l’égal accès aux soins. » et plus précisément de « doubler le nombre de maternités collectrices d’ici 2010 ». (Fondation Générale de Santé, Communiqué de Presse : "Signature d’un partenariat entre la Fondation Générale de Santé et l’Etablissement Français du Sang : Création d’un réseau de maternités pour le développement du don de sang de cordon et le doublement de la collecte en France", 17/11/2008)

 

Ce partenariat veut mettre en commun le réseau de 20 maternités (33 000) de Générale de Santé premier groupe privé de soins européen et l’expertise de l’EFS en matière de prélèvement pour la formation des personnels soignants et en matière de stockage puisque les greffons prélevés fournissent le réseau de banques publiques.

 

ppp-fgs
 

Selon le Docteur Antonino LIGRESTI, Président de la Fondation Générale de Santé : « A travers sa Fondation, Générale de Santé va désormais pouvoir mettre à disposition des banques publiques un réseau de maternités dynamique et organisé. En développant un programme d’information auprès des femmes enceintes ainsi qu’un programme de formation des équipes médicales, nous voulons rapidement parvenir à doubler le nombre de greffons allogéniques disponibles pour les malades. C’est une bonne nouvelle pour les patients et les médecins greffeurs. »

 

 

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