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L'impact de la production des LBC: quantifier les externalités de la phase de production 

La phase de production de la lampe part de l’extraction des matières premières nécessaires en passant par la production des pièces et à leur assemblage, puis à l’acheminement du produit fini jusqu’au lieu de vente. Ces opérations engendrent nécéssairement des dépenses d’énergie, des rejets de déchets qui, s’ils sont pris en compte alourdissent le coût global de la lampe, son impact économique et environnemental. En cela la phase de production constitue bien une externalité à part entière qui est sujet à polémique puisque les défenseurs de la lampe fluocompacte l’évoquent rarement alors que ses détracteurs y font référence pour la remettre en question.

Une phase de production très énergivore

Les lampes fluocompactes sont beaucoup plus lourdes que les ampoules à incandescence : alors que les ampoules à incandescence comportent généralement du verre, un peu de cuivre pour le filament et du métal pour le culot, les fluocompactes contiennent aussi du plastique et des composants électroniques (pour le ballast entre autres). La phase de production des LBC demande donc plus de matières premières et consomme donc plus d’énergie : l’Analyse de cycle de vie de Gydesen&Maimann estime que la dépense énergétique pour produire une fluocompacte est 10 fois plus importante que pour produire une incandescente. L’ACV du CIRAIG trouve que la phase de production représente 6 à 30% des dommages pour la fluocompacte et seulement 1 à 5% pour la lampe à incandescence.

Les lampes fluocompactes sont principalement produites en Chine alors que les ampoules à incandescence le sont plutôt en Europe et aux Etats-Unis. La phase de transport consomme donc beaucoup plus d’énergie et émet plus de CO2. Par ailleurs en Chine la production d’énergie provient principalement de la combustion de charbon, qui dégage beaucoup de CO2. La production des lampes fluocompactes en Chine a donc un impact environnemental plus important que si elle avait lieu en Europe où le mix énergétique des pays est plus avantageux. En France, par exemple, près de 80% de l’énergie provient du nucléaire, qui ne dégage pas de CO2).

Cependant, si l’on proportionne le bilan de la phase de production des lampes à incandescence et fluocompactes au flux lumineux produit, alors celui-ci est plus avantageux pour les fluocompactes. (Voire notamment l’ACV d’OSRAM)

Un enjeu économique ?

Le fait que la plupart des lampes fluocompactes soient fabriquées en Chine alors que les incandescentes étaient majoritairement produites en Europe soulève également la question de la dépendance économique,  et fait dire à certains qu’elle aura un impact négatif sur le marché de l’emploi. Jacques Myard, député UMP dans la 5ème circonscription des Yvelines affirme dans un communiqué de presse du 15 octobre 2009 que la décision prise de retirer les ampoules à incandescence du marché « porte atteinte à l’emploi en France».

Cependant, L’Union Européenne répond dans un FAQ du 18 mars 2009 que le calendrier des retraits laisse aux producteurs d’ampoules le temps de convertir leur équipement pour produire des lampes à halogène à économie d’énergie.

La phase de production  n’est que la première étape dans le cycle de vie de l’ampoule comprenant aussi les phase d’utilisation et la fin de vie. Cliquez ici pour plus de détails quantitatifs sur les analyses de cycle de vie menées sur les lampes fluocompactes. 

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