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L'impact de l'utilisation des LBC : mesurer les économies d'énergie

Lorsque l’on parle des lampes basse consommation, on évoque le plus souvent l’économie d’énergie qu’elles représentent par rapport aux lampes à incandescence pendant leur phase d’utilisation. La prise en compte exclusive de cette externalité est l’option qui présente l’ampoule sous son jour le plus positif. De fait, la quasi-totalité des analyses de cycle de vie sur le sujet montrent que la consommation électrique des LBC est de 3 à 5 fois inférieure à celle des ampoules à incandescence pour un flux lumineux en lumen équivalent. Cependant, tout le monde est loin d'être d'accord avec ces chiffres, notamment parce qu'ils ne prennent pas en compte la différence de chaleur dégagée par les deux types d'ampoules.

Moins d’électricité, moins de pollution

Cette étape du cycle de vie étant la plus favorable à la lampe, les institutions qui la défendent s’y réfèrent souvent. Selon Bruno Laffite de l’ADEME, que nous avons interviewé, le remplacement de 50 millions de lampes à incandescence par 50 millions de lampes fluocompactes entrainerait une économie de 32,1 TWh. Or Bruno Lafitte nous a expliqué que la production d’1 KWh émettait 119 grammes de CO2, chiffre qu’il a arrondi à 100g. Il en déduit donc que cette économie permettrait également d’éviter l’émission de 3,12 millions de tonnes de CO2.

De même la production d’énergie générant l’émission de mercure, toujours selon Bruno Lafitte, les économies d’énergie entrainent une baisse d'’émission de mercure.

Cliquez ici pour plus de détails sur le mercure dans la lampe et et le calcul de Bruno Lafitte du « bilan mercure » des fluocompactes.

La différence d’impact environnemental entre les lampes à incandescence et les fluocompactes a été précisément étudiée dans plusieurs analyses de cycle de vie qui prennent non seulement en compte la phase d’utilisation, mais aussi celle de production et la fin de vie des lampes: voir l'analyse du cycle de vie des ampoules. 

Une économie considérable pour les utilisateurs

En termes financiers, l’économie que représente le remplacement de toutes les lampes par des fluocompactes est considérable selon l’ADEME, dont les chiffres sont repris par le ministère de l’environnement et notamment dans la convention du grenelle de l’environnement sur le retrait des lampes à incandescence. De même, selon Megaman, le remplacement d’une 75W par une fluocompacte de 15W permettrait une économie de près de 100 euros sur toute la durée de vie. L’économie est plus considérable dans d’autres pays européens ou le prix du kilowatt/heure est plus élevé.

Cliquez ici pour accéder au détail des calculs du coût pour le consommateur.

La prise en compte de la chaleur émise ou l’élément perturbateur

Face à l'ADEME, à l'AFE et aux autres acteurs institutionnels, les blogueurs et autres électrons libres, mais aussi certaines personnalités politiques expriment une opinion opposée. De fait, le bilan pendant la phase d’utilisation peut être fortement nuancé lorsque l’on prend en compte la différence de chaleur émise par les fluocompactes et les incandescentes. Environ 95% de l’énergie consommée par les ampoules incandescentes produit de la chaleur et 5% seulement de la lumière, alors que pour les fluocompactes, 20 à 30% environ crée de la chaleur et 70 à 80% de la lumière.

Or, cette perte de chaleur entrainée serait compensée par une augmentation des dépenses en chauffage. C’est ce qu’on apelle le phénomène de l’effet croisé.  Il est notamment pris en compte par l’ACV du CIRAIG et par Rémy Prudhomme.

Consultez ici tous les détails sur l’externalité de la chaleur émise.

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