Les musées, au côté des galeries, contribuent à légitimer un art en l’exposant au grand public. Le couple musées-galeries forment ainsi « le white cube ». Si le Centre Pompidou fut le premier à se lancer dans une exposition de street art en 1981, le street art est de plus en plus présent dans les musées. L’exposition « Tag au Grand Palais » par exemple, a beaucoup fait parler d’elle. Les murs du Grand Palais ont acceuilli quelques 150 street artists internationaux. Organisée par Alain-Dominique Gallizia, l’exposition a attiré 80 000 visiteurs en 5 semaines. La prolongation de l’exposition témoigne aussi de l’enthousiasme du public.

Dans le milieu de l’art, cette initiative ne fait pourtant pas l’unanimité. Certains attendent encore l’exposition historique qui s’attachera à montrer les racines du mouvement. Peut-être que la prochaine exposition organisée par la fondation Cartier « Né dans la rue – graffiti » remplira ce rôle dès juillet 2009.

Cette institutionnalisation est problématique. Synonyme d’appauvrissement du street art pour certains, d’autres évoquent même la mort du street art. Nous vous renvoyons ici à la conférence organisée par le collectif des étudiants de la Sorbonne « Shake Yourself » le 19 février 2009 nommée « Street art, le partis priX de l’indépendance ».

« Tag au Grand Palais » fut l’occasion pour les médias de parler de street art. Nous nous vous proposons ici quelques reportages diffusés à la télévision sur ce sujet.