La ville de Paris consacre une page web à ses opérations de dégraffitage. Ici, on sent peu de sympathie pour cette activité: le champ lexical est celui du vandalisme. On parle de « murs souillés » de produits qui « agressent » les murs et « d’affiche sauvage » (connotation négative même si l’affichage sauvage est un terme reconnu).

Selon la ville c’est plus de 130 000 m² de graffitis qui sont enlevés chaque année. La surface graffitée doit rester moindre à 7500 m² sur la rive droite et 2500 m² sur la rive gauche.

Pour ce faire la ville doit attribuer le contrat à deux entreprises différentes: la société Urbaine de travaux pour la rive droit et la société Korrigan pour la rive gauche. Pour chacune existe un numéro vert pour les citoyens.

Dans le cadre de notre exploration du street art, nous avons rencontré l’Urbaine de travaux à la Courneuve le 2 avril 2009 , là où se trouvent ses entrepôts et bureaux des équipes de dégraffitage. 

INTERVIEW DE URBAINE DE TRAVAUX REALISEE LE 2 AVRIL 2009

Urbaine de travaux- Nous sommes ici au depôt de la Courneuve. On travaille pour l’entreprise « Urbaine des Travaux », du groupe Fayat qui est un grand groupe international. et notre client principal pour l’élimination des graffitis c’est la ville de paris le conseil général du 93, différentes communes pantin [...] bobigny. beaucoup de villes sur le 93…

 Donc vous vous occupez principalement du 93 et Paris?

U de T: Voilà, ce sont nos deux clients principaux. Paris, surtout sur la rive droite, 14 arrondissements au nord de la Seine.

Vous ne faites pas du tout le 91,  ce sont d’autres qui le font?

U de T- Si, Si, sur des petites communes, des commandes ponctuelles, tel que Melun [...]. Tout autour de Paris en fait…mais là c’est sur commande…sur la ville de Paris et sur le 93 ce sont des marchés. En l’occurence Paris c’est un marché de 4 ans, le 93, 8 ans. Ce sont vraiment des marchés très importants.

Et vous avez l’exclusivité pour enlever les graffitis?

U de T- oui exactement.

Il y a des appels d’offre tous les 4 ans?

U de T – ça dépend…Paris c’est 4 ans, le 93 en général c’est 8 ans. Vous avez des communes c’est 2 ans, 1 ans…renouvelable. ça dépend. c’est variable. On travaille aussi pour le privé sur devis. Je vous expliquerai tout à l’heure quel est notre domaine dans le domaine public ou privé.

Il y a aussi des bons de commande. Une grosse activité…nous sommes une soixantaine de personnes qui travaillons pour ça au dépôt.

 

Si vous avez un mandat de 4 ans comment vous procédez? J’imagine que c’est plus simple lorsqu’on vous donne un petit contrat. Mais sur une période de 4 ans comment procédez-vous?

U de T-Alors Paris c’est très particulier par son importance. Je vous donnerai les chiffres de ce qu’on fait. Sur Paris la particularité c’est ce c’est nous qui relevons les graffitis. Vous avez des graffitis qui sont indiqués par les services techniques de la ville de Paris, services de la propreté en l’occurrence; qui dépend du ministère de l’environnement. Mais sinon c’est nous qui relevons les graffitis. donc nous avons des équipes de releveurs, de détection, qui parcourent tous les jours les quartiers de paris sur les 14 arrondissements de la rive droite. Le sud c’est une autre entreprise qui traite ça.

Et dès que vous trouvez un graffiti vous l’enlevez ou…

U de T- Alors non. Les releveurs leur particularité: c’est une équipe de 10 personnes, ce sont des jeunes, et ils sont équippés de rollers…ce sont des gens qu’on a recrutés pour la plupart au début du marché dans l’association paris roller. et ce sont des jeunes qui font du roller comme nous on marche, le roller chez eux c’est une passion donc ils ont l’avantage de faire un travail à l’intérieur de leur passion. Ils sont équipés d’un pocket, d’un palm comme on appelle. Ils relèvent le type de graffiti, l’adresse, ils prennent une photo avec des renseignements sur le type d’engin on va envoyer pour nettoyer le graffiti. Tout ça c’est récupété c’est traité en informatique tous les jours. Ajouté à la base de donnés et ça génère des tournées pour les agents d’intervention. Qui eux vont intervenir avec le matériel approprié pour enlever les graffitis.

Mais là on ne parle que des bâtiments qui sont publics

U de T- Le marché couvre tout ce qui est du domaine public et visible de la voie publique…donc imaginez que vous vous promenez dans la rue, tout ce que vous voyez sur la voie publique, tous les graffitis jusqu’à une hauteur maximale de 4 m rentrent dans le marché. On n’a pas d’autorisation à obtenir du riverain pour intervenir. On a un arrêté de la ville qui nous permet d’intervenir sans autorisation.

 Et si moi par exemple, j’ai demandé à quelqu’un de faire un beau graffiti sur mon mur…

U de T- je suis en droit de l’enlever!

 Mais est-ce que ça arrive des situations où la personne veut garder le graffiti?

U de T- non, non, en général les graffiitis…vous ce que vous me dites ça peut exister…mais les graffitis en général sont faits dans la contrainte. Ce ne sont pas les gens qui vont demander…ça arrive, je vous expliquerai, ça ce sont les graffitis « intentionnels ». Mais sinon les graffitis qui sont faits disons entre guillemets « sauvagement », je n’ai pas dit que c’était des sauvages qui faisaient les graffitis je parle de la manière de faire!  On les enlève automatiquement. et si le riverain ne veut pas qu’on l’enlève, alors la mairie est en droit de lui demander de l’enlever mais à ses frais. Parce que là c’est une prestation qui est gratuite.

Et si par exemple il y a un graffiti qui semble plus artistique que les autres ?

U de T- alors nous avons une liste de graffitis qu’on appelle « intentionnels » qui ont été faits intentionnellements comme leur nom l’indique. cas typique qu’on va trouver: c’est le commerçant qui a un rideau metallique par exemple. pour éviter d’avoir des tags disons sauvages va faire faire par un graffeur, un artiste on va dire, une fresque sur son rideau. et à ce moment là nous on a une liste, plusieurs pages, et on sait très bien quels graffitis on ne doit pas enlever. Vous avez aussi des murs dans certains quartiers qui sont dédiés aux gens qui font des graffitis…donc ça on le sait…on a la liste..et par expérience…on le voit bien quand c’est une oeuvre d’art on va dire, qui a été faite intentionnellement: ça on n’y touche pas. et les graffeurs dits « sauvages » on va dire, ont un respect par rapport à ceux qui ont fait un graffiti artistique.

 Mais des fois est-ce que vous voyez que quelque chose a été fait avec talent et application et vous fermez les yeux?

 U de T- non, on a des obligations par rapport au marché et si le releveur a un doute, il regarde sa liste et si ce n’est pas sur la liste il doit l’enlever.

Donc la mairie de paris n’assouplit pas du tout [les règles] ?

U de T- non . C’est assez strict on a un marché à respecter. on ne peut pas interpréter…etc. Nous en tant qu’entreprise on est obligés d’avoir un canevas bien précis. donc on a des listes intentionnelles, on les connais, mais sinon…

Est-ce que des citoyens vous appellent pour vous dire « j’en ai un [un graffiti] venez l’enlever?

U de T- Il y a ce qu’on relève nous automatiquement. les releveurs ont un quartier qu’ils balaient tous les jours et on a des appels, on a un numéro vert. et les riverains appellent, souvent ce sont les commerçants et les gardiens d’immeuble: voilà « on a un graffiti tel endroit…etc » on leur demande l’adresse, le type de support..etc. et on doit intervenir normalement dans les 2 semaines.

Et quand les riverains vous voient effacer est-ce qu’ils ont des réactions, ils son contents, pas contents…

 U de T- Non la plupart du temps ils sont contents, ils sont satisfaits. Le but aussi pour nous ce n’est pas d’enlever un graffiti mais de l’enlever avec un résultat de qualité donc il y a un travail au niveau de l’agent d’intervention qui est important. Obtenir un beau résultat ce n’est pas toujours évident, il ne suffit pas d’enlever. Imaginez qu’ici il y a un graffiti [pointe le mur] si vous l’enlevez et qu’une trace reste…le but c’est vraiment qu’au final ce soit un résultat global qui se fonde bien.

Et pour ça vous repeignez, vous restaurez le mur?

U de T- Alors ça on a plusieurs technique et tout dépend du support sur lequel il est posé. règle générale sur un suport qui est peint comme ça [pointe le mur] on va recouvrir le graffiti en repeignant par dessus. pourquoi? parce que si on enlève le graffiti avec une autre technique on anlève aussi la peinture en dessous. et par contre nous n’alons pas faire seulement un carré [l'espace où se trouve le graffiti] on fera tout le panneau où se trouve le graffiti. Sinon on va avoir le carré…si on fait le panneau ça va se fondre.

Et c’est sur la pierre que vous utilisez la machine à pression…

U de T- alors sur la pierre. bon sur la peinture ça s’appelle la technique de recouvrement. c’est la technique la plus utilisée, 50% sur paris…on a également l’hydro-gommage, c’est un sablage qui décape, du sable envoyé à très haute pression mais mélangé avec de l’eau tout ça sous pression. en général c’est de l’eau chaude. On a des camions comme ceux que vous voyez là [pointe un camion] sont équippés de machines. car le sablage à sec, le sablage dans eau, est interdit à Paris. parce que ça agresse la pierre. donc ça c’est hydro gommage et donc tout ce qui est surface minérale.

U de T- Sinon la ville de Paris nous signale un tag injurieux, à caractère raciste, et donc là on a 6 heures pour l’enlever. On a un équipe d’astreinte qui est là tout le temps. soit on appelle des agents sur le terrain qui sont proches, parce que je vous explique: on sait à tout moment où ils se trouvent. Grace à la géolocalisation on sait à tout moment où se trouvent les agents. Et donc ils nous appellent on efface le tag…que ce soit « sarko facho » par exemple [rires] là on va enlever le tag très rapidement et si on ne peut pas l’enlever on va le masquer. Je vous dirais que des tags injurieux on en a pas mal aussi. et ce qui est intéressant aussi c’est que les tags suivent aussi un peu les mouvements sociaux. Quand il y a une manifestation on sait très bien que dans les rues adjacentes à la manif on va avoir des tags injurieux à enlever. donc ça reflète un peu les mouvements sociaux les tags.

Donc vous faites des plans d’attaque à l’avance quand vous savez qu’il y aura de grosses manifs?

U de T-Oui

Et pour les monuments, quand on tague la Bastille par exemple …

U de T- curieusement et heureusement,  les monuments historiques sont très peu tagués. un respect quand même…c’est aussi des monuments qui sont plus exposés plus contrôlés par les autorités. On intervient très très peu…et si on doit intervenir on doit contacter le service des monuments historiques on intervient pas comme ça…pour les produits utilisés il faut avoir l’aval de la personne responsable de ça.

U de T: Au début du marché on a formé les gens. On souhaitait former nous même les gens et pour ça on a effectué une formation et d’ailleurs on doit dans le cadre du marché faire des formations régulièrement ça fait partie du marché. Tous les 3 mois on fait des formations, ce sont des rappels etc…dans le but de l’amélioration des agents. Donc on a créé des supports qui nous servent pour les formations. là il y a des supports minéraux [montre un mur]

[montre le reste des surfaces...peinture, surfaces métalliques]

Est-ce que ça coûte cher à la ville de Paris effacer tous ces tags?

U de T- oui ça coûte cher, ça se chiffre par plusieurs millions d’euros…

Une intervention coûte combien?

U de T- difficile à dire pour une seule intervention…et les chiffres plus généraux sont confidentiels.

Mais juste par exemple une machine à hydro-gommage?

U de T- une machine comme ça [pointe un camion avec la machine] simplement le matériel à l’intérieur ça va dans les 30 à 40 000 euros.

Et vous en avez combien ici?

U de T-de ce type là on en a 8 [dans les gros camions] ensuite on a les petits véhicules comme ça qui vont servir principalement pour la peinture…etc. maintenant pour dévlopper tout ce qui concerne l’environnement on a deux véhicules électriques, des véhicules qui marchent au gaz. et en ce moment on est en train de développer le traitement des déchets.

[montre l'autre mur où ils font des essais sur la peinture]

un travail de qualité c’st se rapprocher le plus possible du support existant. Les peintres ils ont des peintures basiques…c’est-à-dire des biberons, des extraits, et en quelques gouttes ils modifient la teinte donc il faut rechercher la teinte.  [montre murs avec supports métalliques] là on teste les produits chimiques. 

Donc vous faites pas mal de r&d pour de nouveaux produits et techniques? avec vous quelqu’un qui s’occupe de ça?

U de T- oui, moi je m’en occupe. on a une mantenance qui est assez importante au niveau du matériel. c’est un coût très lourd. [...] ce sont des machines qui sont très fiables mais à usage intensif, donc il faut une maintenance régulière.

Est-ce que vous êtes un peu connectés à la RATP?

U de T- non ils ont sûrement un prestataire qui intervient. pour l’instant nous ce qu’on a eu sur paris c’est EDF. les postes de transformation. on a décroché ce marché tout récemment. non, la ratp, le métro les train c’est hors-marché. ce n’est pas dans le domaine de la voirie publique.

[ il montre les différents endroits de l'entrepôt...le coin nettoyage...conversation sur la sécurité des employés: aucun problème selon lui]

[on passe au magasin/entrepôt]

[montre le matériel]

U de T – Ce sont des peintures qui sont spéciales car elles ont un fort pouvoir de recouvrement. avec certaines peintures ont peut faire un couche et ça semble ok mais ensuite le tag ressort. ces peintures ont un fort pouvoir de recouvrement. Là une couche suffit. des fois 2. ça dépend: les tags qui sont noirs, très noirs, rouge vifs…des fois il faut 2 couches. ça dépend de la couleur du tag. donc on va intervenir des fois plus longtemps…notre but à nous c’est d’aller vite…vite et bien!

Vous utilisez des petits contenants car ils doivent changer souvent la couleur de la peinture?

U de T- Oui et pour des questions pratiques. c’est facile à ouvrir, facile à transporter – c’est pas lourd- ça [montre les pots de peinture] ce sont des stocks qui sont renouvelés sans arrêt.

[M. Antonio responsable du magasin arrive]

U de T-combien on sort de stock par jour?

Antonio -ça dépend. 20 à 30 pots par jour (peinture)

[on passe à la section produits chimiques]

Antonio -vous avez ici des produits chimiques. ça c,est du vernis, ça c’est du bio 5,  c’est un produit pour enlever les tags. et celui là c’est quand il reste des spectres. un spectre [...] c’est quand quelque chose reste imprégné dans le mur, dans le support [supports minéraux] (spectres enlevés avec stg 90)

Est-ce que les produits deviennent de plus en plus forts?

U de T-oui, et la pierre devient de plus en plus poreuse. et dans ce cas là pour enlever c’est très très dur. Donc il reste souvent cette trace qu’on appelle spectre.

Antonio – [en montrant une autre étagère] de ce côté là vous avez les peintures qui sont solvantées. [à base de solvant, pas d'eau]. ça c’est une peinture pour le sol.

U de T -oui parce que les tags qui sont sur le trottoir, sur le sol nous sont signalés par la ville de paris. on est pas sensés les relever. et ça c’est une peinture spécifique qui sert à couvrir les tags sur le sol. surtout lorsque sur le goudron: avec le gommage ça esquinte le goudron et avec ça c’est efficace. ça peut être des tags mais on peut intervenir également s’il y a eu des travaux de peinture des éclaboussures. donc pas uniquement pour les tags, ça fait partie du marché. alors voilà…le magasin maintenant est aux normes, pas qu’il ne l’étais pas mais les normes ça évolue toujours très rapidement. [...]

 (3ème partie du magasin…)

 U de T -on sépare les produits pour la ville de paris et pour le 93.

[montre divers produits...le décoll'affiches, le gasoil..etc)

[nous montre les biberons]

U de T – c’est un concentré de teintes qui nous permet de modifier les teintes. un travail très important pendant les interventions.

Antonio -vous avez toutes les teintes, il y a 12 teintes là dessus.

(nous montre les teintes)

U de T – c’est ultra concentré

Donc ça doit être une grosse formation pour les gens qui travaillent?

U de T- ah oui, car ça c’est vraiment quelques gouttes.

Antonio – oui ça vous change une couleur…vous avez le noir le vert…l’ombre naturelle, le rouge-rouge…et le rouge normal…et le jaune…très fort…ça vous change une teinte en moins de 2…

Est-ce que vous gardez la peinture déjà modifiée pour certains murs en réserve?

Antonio -normalement ils font la teinte juste pour le mur qu’ils vont faire juste avant de la faire. il y a 1 m²il vont pas faire un pot de 3L.

U de T -on ne peut pas garder non…

Antonio -mais par exemple j’ai 3 pots ici qui ont été faits pour melun…c’est une école qui est toute tagguée et comme ils la retaggent souvent on a fait une teinte en plus grande quantité.

U de T-oui pour Paris…si on faisait ça il faudrait avoir un magasin beaucoup plus grand [rires] c’est pour ça que tous les agents doivent être au top à ce niveau là…

Antonio -car toutes les teintes qui sont là ils ont ça dans leur camion.

U de T-on a des agents qui sont particulièrement doués. [...] une fois je suis intervenu sur un mur qui avait été taggué, un mur avec un bleu très très spécial qui avait été fait par un architecte…pas un architecte…Starck, et vraiment il fallait trouver la teinte…et le gars a trouvé hein…c’était parfait. on a envoyé quelqu’un de très fort là dedans.

 (on passe à une autre partie du magasin)

 Antonio- alors ça c’est le chaulage [ndlr: technique à la chaux. utilisé lorsque le mur est très abimé et poreux...]

Antonio -alors ce sont les pigments [ouvre un baril] ils mélangent de l’eau et font une espèce de barbotine…c’est une pâte. avec ça ils arrivent à faire la teinte.

U de T- c’est très particulier le chaulage. On a un spécialiste.

[ensuite parle des systèmes de repérages des véhicules. explique cette mesure de contrôle et de sécurité environ] 35:30

Est-ce que des agents sont déjà revenus en disant ça m’a fait mal au coeur d’enlever ça…est-ce qu’ils ont des états d’âme? [rires]

U de T- non, non [rires] ils n’ont pas trop d’états d’âme, c’est leur métier. Les tagueurs…je considère qu’il y en a certains…ça se rapproche plutôt du vandalisme. vous savez il y a les tags comme ça…mais il y a aussi les tags gravés…sur le verre…les tags à l’acide…sur les vitres…et ça dégrade. après ça fait des réparation, c’est un coût. Mais le tag…le phénomène est là et il sera toujours là.

C’est pas une mode selon vous?

U de T – non, et ça nous donne du travail! [rires] mais c’est un coût sur la communauté. C’est l’argent des contribuables.

Il y a donc l’ironie entre le fait que cet argent soit dépensé pour nettoyer et que des subventions vont à des musées qui exposent le tag.

U de T -eh oui…mais c’est un phénomène de société. C’est comme ça. Il faut le prendre en compte. Ca rentre dans le domaine artistique.

[ensuite on continue dans une autre partie du magasin avec tout ce qui est matériel...équipement de protection...] rouleaux de peinture, des écouteurs protecteurs pour les oreilles, des combinaison, des casques serre têtes avec des visières, masques (produits chimiques), tuyaux, lances spéciales à jet circulaire pour l’hydro-gommage à haute pression.

Puis, le haut du magasin: tout ce qui est signalisation (les chantiers doivent être signalisés, balisés)

 

[explique finalement que leur grosse difficulté c'est le stationnement, donc ils travaillent très tôt le matin...]