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Retourner à la page Galeristes Guillaume de Bejarry possédait une galerie de street art ouverte en 2007 dans le 9ème arrondissement de Paris. Il s’est vu contraint de la fermer pour des raisons financières. Comme vous allez le constater, Guillaume de Bejarry a un regard très critique sur certaines pratiques de galeristes et considère que ce métier, galeriste de street art, ne s’improvise pas. Pour vous, on peut traduire street art par art urbain ? BJ : C’est la même chose. L’art urbain c’est n’importe quelle forme, à partir du moment où on s’exprime dans la rue légalement ou illégalement. On s’exprime artistiquement parlant, ça veut rien dire non plus parce que l’art urbain ça peut aussi être de la danse. Mais là en l’occurrence c’est tout ce qui est pochoir, collage. Je suis un peu confuse, M. Lefeuvre nous a dit que pour être street artist on n’est pas obligés d’avoir fait des œuvres dans la rue. BJ : Il dit n’importe quoi. Je vais être super clair, Lefeuvre il y a trois mois il ne savait même pas ce que c’était que l’art urbain. A mon avis, et je dis pas ça parce que je ne l’aime pas, c’est pas que je ne l’aime pas. Il y a des artistes que j’ai eu chez moi qui sont partis chez lui et qui sont revenus en courant parce que c’était pas possible. Je suis moi-même allé chez lui pour voir des artistes que j’ai eu, dont on parle à droite à gauche, qui existent en salle de vente. Je me suis pointé à sa galerie en demandant : « tiens ben c’est de qui ? ». C’était en l’occurrence une peintre portugaise qui s’appelle Cécile Fillip. C’est de l’art urbain plus que du graphe, des collages, de la peinture. Il me dit : « c’est un portugais, j’avoue que j’ai oublié son nom. » Et il revient et me sort Marcello je sais pas quoi, bref il m’invente l’histoire de l’artiste devant moi. Manque de bol, faillait pas raconter ça devant moi. Voilà ça c’est juste une petite anecdote mais si vous lui demandez qui est Taki, Seal, Quick ou autre, vraiment si on ne connaît pas ça… Moi j’ai toujours dit ce qui compte c’est le résultat, parce que quand j’ai commencé à exposer des artistes américains je n’y connaissais rien, absolument rien. Après voilà j’étais passionné, j’ai lu des bouquins pendant tout l’été, après quand l’expo a commencé au mois d’octobre ça va je maîtrisais le sujet après j’ai continué, continué, continué. Après j’ai été DA dans plusieurs expos, je travaillais dans les salles de vente, j’étais obligé de suivre le marché et puis parce que 80% des galeries perdent du fric à Paris. Donc, ce qui compte c’est le résultat, j’avais pas d’argent de côté et je devais gagner de l’argent. Il est très difficile d’en gagner donc il fallait savoir vendre. J’ai dû me concentrer sur le marché de l’art urbain, quelles étaient les références en salle de vente, à quel prix ça partait, si il y avait des évolutions entre les ventes du mois de juin 2006 et celles du mois de février 2008. Voilà. C’est donc un marché global ? BJ : Alors le street art, ça marche à Paris et Londres. Il paraît que ça commence un peu à New York mais je n’ai vu aucun résultat intéressant, c’est surtout Paris si on parle de graffiti. Il y a eu des ventes à Londres, mais pas de très grosses ventes. J’admets que sur les 2 derniers mois je suis pas trop au courant de ce qui se passe si ce n’est la vente du 15 décembre chez Arcurial et à Paris. Bon là il y a une grosse vente chez Million et Associés au mois de juin, et à Londres c’est Bonams. Emmanuel de Brantes nous a dit que le street art est né aux Etats-Unis il y a 25 ans et que les Européens s’inspiraient des Américains. BJ : En graffiti oui. Je parle du marché de l’art, où ont lieu les ventes d’art urbain. Mais est-ce qu’il existe des artistes américains ? BJ : Les artistes qui marchent sont des artistes américains. Paradoxalement, ils ne se vendent pas chez eux. Ils commencent. J’assume tout ce que je dis. Combien d’expositions avez vous organisé ? BJ : Alors moi je faisais 2 expos par mois au début. Donc j’avais compté 22, 23 expos au final. Non tous les 15 jours, une expo pour chaque artiste, la galerie était réservée à chaque artiste. Comment sélectionniez-vous les artistes ? C’est eux qui venaient vous voir ? BJ : Non je les démarchais. Après voilà, je fais l’expo de Quick avec Seal, je me suis associé avec une galerie de la rue du Faubourg Saint-Honoré qui s’appelle Arcourt. Et en fait ça s’est très mal passé avec Arcourt, bon c’était magnifique il y avait 500 personnes, la télé, des gens du show-biz. Mais bon il y a eu une vente le 1er jour et ils tiraient un peu la gueule. Le lendemain il y a eu le vernissage chez moi, c’était fantastique on a vendu à 8H30, j’avais vendu tous les Seal, la moitié des Quick et à la fin de l’expo il restait peut-être 2 tableaux à vendre. Donc, comme ça s’est très bien vendu et que je leur ai rapporté du fric, ben tous les Américains ont voulu rappliquer chez moi. Bien sûr JonOne non parce que ça ne plaisait pas au début. J’ai toujours vendu mes tableaux un peu comme on vend des chemises ou des chaussettes parce que la réalité, elle est quand même économique, il faut en vivre. Quel est l’ordre de grandeur des prix d’une œuvre de street art ? BJ : Dans ma galerie ça variait parce qu’il y avait quelques artistes pas trop connus que je gardais dans la réserve et que je pouvais sortir pour les passionnés. C’est des gens qui sont très connus dans le milieu, pour les passionnés mais qui n’existent pas sur le marché, qui ne passent pas en salle de vente. Donc là on était à 500 euros. Et après ça montait jusqu’à 15 000. Mais en gros on va dire que c’était entre 1500 et 5000 sur ce que je vendais moi à l’époque. Parce qu’il faut savoir que si vous avez un Jon, j’ai eu des Jon que je vendais vraiment pas chers parce que j’avais réussi à les acheter à 500. Donc je pouvais les revendre à 3000, des trucs que vous trouvez à 8 ou 9000 ailleurs. Les artistes produisent beaucoup ? BJ : Ben lui par exemple, il a un problème c’est qu’il est sûrement la référence, il habite à Paris depuis 1987 donc c’est le plus connu, il est très demandé, JoOne. Il vit de son travail depuis déjà 15 ans environ. Donc ce qui fait la valeur d’une œuvre, c’est la signature ? BJ : Ouais, c’est la signature d’abord par rapport à l’histoire, comment les mecs ont commencé, pourquoi on achèterait JonOne, et Quick et Seal et pas d’autres, parce que c’est les premiers qui ont graphé. Vous prenez Henri Chalfan qui a été un des premiers à s’y intéresser avec la photographe américaine. Ils ont sorti des bouquins et des photos et le monde a pu découvrir ce qui se passait à New York avec ce phénomène de tagueurs, de grapheurs. Tous ceux qui ont continué plus tard à faire ça au moment où le graphe est entré en galerie ont pu gagner de l’argent. Taki par exemple parce que c’est un des premiers à avoir fait des tags, aurait pu un jour en vivre. Mais il s’est arrêté en 1987, il a trouvé du boulot, il a eu un enfant, il a arrêté. Jon n’est pas de la même génération mais tout ce qui est Seal, Quick, Blade, etc… il y a 10-15 noms à connaître, eux ils ont continué et c’est pour ça qu’ils s’en sortent aujourd’hui. Vivent-ils bien de leur art ? BJ : Non pas encore, ils disent que si mais non. En plus, vous avez vu un peu les résultats en salle, de l’évolution du marché. Jusqu’au 7 juin 2007, il y a eu un record du monde de graphe, c’est entre 5 et 6000 euros, ça se trouve sur le site d’Arcurial. Le graphe le plus cher au monde c’était un JonOne. Or le 18 février 2008, (Banksy c’est pas du graphe, c’est du pochoir), on est montés à plus de 2 millions déjà, même moi j’ai des chiffres à 234 chez Bonams enfin bon ça c’est de la spéculation Banksy. D’ailleurs ça risque de se casser la gueule parce qu’aujourd’hui je connais beaucoup de gens qui ont des Banksy qui voudraient les revendre très cher et qui n’y arrivent pas. BJ : J’y reviendrai plus tard. Donc le 18 février 2008, il y a eu une grosse vente chez Arcurial. Avant on était à 5000 et quelques et c’était déjà énorme parce qu’avant c’était 3000 et quelques, on passe à 5000, et ce jour-là vous avez JonOne, attendez je vous ai dit une connerie j’ai confondu. C’était la vente de février 2006, en 2007 JonOne vend en 24 800 c’est quand même une progression énorme parce que ça fait à peu près 500%. Et Futura avait fini à 20 000 et quelques, et le 18 février il y a eu un nouveau record, c’est Crash c’est entre 43 000 et 45 000 et quelques. Donc il a quand même une progression qui est énorme. Entre le 7 juin 2007 et février 2008, on passe de 3000 à 44 000. Et il faut savoir que Quick qui était chez moi a vendu en février à 24 800. C’est toujours le même prix qui ressort parce que c’est 20 000 au marteau avec les frais. Les prix affichés sont toujours comptés avec les frais d’achat. Pourquoi arrêtez-vous ? BJ : J’ai arrêté en septembre parce qu’il y avait la crise et je n’avais pas de quoi tenir plus de trois mois donc je me suis dit que je passais à autre chose dans la vie et ça s’est hyper bien passé, j’en garde un très bon souvenir. Mais c’est très fatiguant de travailler avec des racailles de 50 ans limite on va vous foutre un flingue sur la tempe et j’exagère pas. Mais je sais que les gens qui ont bossé avec moi sont super contents. Nasty par exemple maintenant il est chez Bailly, je l’ai lancé en galerie. L’année dernière j’étais en concurrence avec elle mais il n’y a pas eu photo sur les résultats. Hélène Bailly a une super galerie, elle a repris celle de papa-maman, aux heures d’ouverture c’est fermé ou vous avez que des stagiaires. Une fois quand même l’année dernière, elle avait fait une super belle expo. Je suis allé 3 jours après, j’étais super intéressé pour des clients, j’arrive Hélène n’était pas là, les stagiaires n’ont pas été foutus de me sortir la feuille avec les prix. C’est un exemple comme ça, ils ne connaissaient pas les noms des artistes, Hélène elle n’y connaît rien, tout est comme ça. Bon on se connaît sans se connaître. Vous pensez qu’au niveau des galeristes, c’est juste une mode ? BJ : Ben, Emmanuel de Brantes, j’ai pas compris ce qu’il foutait là-dedans donc je pense que c’est la mode. Onega la russe, on est tous arrivés au même moment. Parce qu’Emmanuel c’est son bureau à la base, c’est pas vraiment une galerie, je sais pas comment il s’est démerdé mais c’est son bureau. Après il expose dans gens, c’est en sous-sol, donc lui je ne sais pas, phénomène de mode. Magda Danysz a commencé bien avant, intéressée depuis qu’elle a… Ses parents lui ont offert sa galerie quand elle avait 17 ans. On avait fait un article ensemble, c’est ce qu’il y a écrit dedans. Pourtant Emmanuel De Brantes a un avis bien tranché… BJ : Ah mais moi si vous voulez on peut appeler les artistes et je vous mets sur haut-parleur, les artistes qui sont chez lui en ce moment, je prends le risque de les faire parler et vous allez voir. J’ai fait ça pour le réalisateur de Combien ça coûte la semaine dernière, on s’est poilés, parce que c’est une merde. Il vend pas, il connaît rien, il ne sait pas vendre en plus, contrairement à ce qu’on croit il n’a pas de clientèle, moi ça m’étonne parce que du monde il en connaît, des gens qui ont les moyens d’acheter, mais non. Nasty en avait vendu un chez lui, pareil pour Hélène Bailly qui en avait vendu un seul l’année dernière. Moi j’en vends 22 quand elle, elle en vend un. Attends c’est quoi le problème ? Elle est quai Voltaire, moi je suis rue Milton j’ai 30 m², elle en a 2 ou 300, il y a bien un problème quelque part. Je l’invente pas. Après vous m’avez demandé un truc important. Moi je pense que ça n’est pas une mode, parce que c’est très simple, Agnès B. a commencé ses premières expos en 1990-91, et puis il y avait eu le Palais de Chaillot en 1990, les mêmes noms qu’on retrouve d’ailleurs aujourd’hui. Qu’est-ce qui s’est passé ? Ca a pas très bien marché, il n’y a pas eu beaucoup de ventes. Pourquoi ? La clientèle qui venait à l’expo d’Agnès B. : des gens qui avaient le pouvoir d’achat, moyenne d’âge : 40 ans, donc ils étaient bien nés en 1950, on est en 2009, donc ces gens-là ont 60 ans. Ma clientèle a plutôt 40 ans, des gens qui sont nés en 1970, donc cette génération-là à partir de 1965, a grandi avec le tag, le graffiti, donc ça correspond à ce qu’ils ont connu autour d’eux. Et c’est aussi eux il me semble qui vont accepter de mettre du graffiti dans leur salon. Donc la clientèle qui venait aux expos de Magda, ça me paraît logique qu’elle n’achète pas de graphe, parce qu’elle n’était pas prête à mettre ça chez elle, en acheter pour spéculer oui c’est autre chose, mais pas en mettre dans son salon. Alors que les gens aujourd’hui sont prêts à mettre ça chez eux, ils ont enfin l’argent pour se payer des toiles de gaphes. Et il suffit de voir la clientèle que j’ai ou que les autres ont, ou même qui s’occupe de l’art urbain. Emmanul De Brantes finalement n’est pas si vieux, Magda non plus, moi non plus, Onega la russe non plus, bon Lefeuvre ça compte pas. Il y a aussi Hélène Becq qui est en face de l’Ecole des Beaux-Arts, ça fait 10 m², il y avait quelques ventes il n’y a pas très longtemps. D’ailleurs c’est Emmanuel de Brantes qui soutient tous ces artistes, je le sais, c’est lui qui rachète chez Arcurial à chaque fois et qu’il dise pas le contraire parce que je suis dans les ventes, je vois qui achète. C’est juste pour dire aux gens : « Vous voyez ça se vend. » Parce que ce con a été raconter dans des magazines, « vous avez vu Baboo il a vendu à 2800. » Oui, peut-être qu’on l’aidait aussi dans la vente le 18 février. Et au mois de décembre je ne l’ai pas vu, de l’année d’avant, au mois de février il était à côté de moi et le 15 décembre j’y étais pas. Mais c’est une perte pour lui ? BJ : Oui, c’est une perte mais vous savez les galeristes c’est des gens qui ont du fric et qui sont passionnés. Ils sont pas très pro. 80% des galeries perdent de l’argent à Paris. Mais ils peuvent se le permettre. Lefeuvre peut se le permettre, Magda peut aussi. D’ailleurs je sais pas comment elle fait parce qu’elle a 300 m² mais enfin bon elle a toujours entre 3 et 4 personnes qui bossent pour elle. Elle fait toujours des super belles ventes, elle a une super clientèle et c’est la plus reconnue dans le milieu. Je sais pas si elle s’en sort. Le problème c’est que tout le monde raconte n’importe quoi, les gens disent qu’ils roulent sur l’or et que ça marche super bien. Je sais qu’à part moi, il y avait peut-être Onega qui faisait un peu d’argent et c’est tout. Et Onega elle a une stagiaire, voilà elle avait des gros noms et elle vendait à tour de bras. Elle vendait aux Russes, à part ça non. Je sais qu’Emmanuel gagne pas d’argent avec sa galerie, qu’il raconte pas le contraire parce que je vous le démontre en deux secondes. Lui, il a surtout les mecs de l’atelier de la forge. Il vous en a parlé ? Il vous a parlé de Baboo, de Turck, de Jean Faucheur, c’est ses artistes principaux. Et là il va avoir Cecil Philipe. Est-ce que le street art va se lancer dans la décoration ? BJ : Dans la déco, c’est possible. J’ai un très bon exemple qui marche super bien à l’étranger. Il est passé une fois en salle de vente, il s’est vendu. Il s’appelle Balder, c’est un ancien grapheur, et là il vend beaucoup en Corée du Sud. Il en vit depuis 2 ans. J’ai fait sa 1ère expo en octobre ou novembre 2007 et on a tout vendu. Son concept c’est du collage, à la base c’est un grapheur, si vous tapez sur Internet… Vous êtes allées sur le facebook, c’est comme ça que vous m’avez contacté, donc vous avez vu la photo du facebook, ça c’est Balder. Par contre sur Internet il faut taper Maximus Balder et normalement vous allez le trouver. Lui il est passé au collage et il fait un peu de déco chez les gens. Est-ce que le collage ne fait pas moins peur à l’opinion ? Parce que le graffiti c’est très assimilé au vandalisme, le collage beaucoup moins. BJ : C’est juste, il y a plein de gens qui trouvent ça scandaleux qu’il y ait des grapheurs qui passent en salle de vente. D’ailleurs j’attends avec impatience que la RATP attaque Nasty parce que ça fera plus parler de lui, ça va lui faire de la pub, ça sera très bon pour lui. Lui, il a déjà perdu un procès contre la RATP à ce sujet, mais je pense qu’il va bientôt se faire attaquer. Vous avez vu ce qu’il vend, c’est des plaques de métro volées avec des graffitis. Donc faut-il changer la loi ? BJ : Non, il ne faut rien faire, sinon c’est la porte ouverte à tous les excès. Et par rapport à la liberté d’expression ? BJ : Ben oui mais dans ces cas-là, moi je vais faire caca au milieu du trottoir comme les chiens des autres… Je suis pas d’accord. Est-ce que l’illégal vend plus ? BJ : Vous savez la liberté d’expression elle a ses limites dans chaque pays donc, moi je pense qu’il faut s’exprimer comme on en a envie, légalement ou illégalement c’est pas la question, et en France on a la chance de pouvoir ouvrir sa gueule. Maintenant, la démarche des grapheurs n’est pas intellectuelle. Ça n’a rien à voir, d’ailleurs elle n’est pas non plus artistique à la base. Je pense très sincèrement, c’est contestable ce que je vais dire mais c’est ressorti de mon expérience, les grapheurs c’est avant tout pour se faire connaître. C’est se faire de la pub, faire parler de soi, il n’y a pas de but commercial, c’est jute « voilà c’est moi ». ça paraît petit comme ça mais c’est ça, c’est décevant comme réponse mais faut être honnête. Certains après vont vraiment bosser sur le lettrage, la plupart des tagueurs c’est uniquement pour faire parler d’eux. Regardez les mecs qui ont défoncé le Louvre Rivoli, ils l’ont fait pourquoi ? Pour faire parler d’eux, ça a fait de la pub au mouvement. Il y a ce crétin de Oéno, qui fait partie des tagueurs du Louvre Rivoli, il a accepté de parler dans Paris Match, ce con a oublié de demander qu’on floute les photos. Résultat, le lendemain il s’est fait arrêté, au poste et il a payé une amende hallucinante derrière. Mais, oui on voit bien que c’était que de la gueule. C’est pas une critique mais la plupart c’est ça. Il la regrettait l’amende, lui je lui parle très peu, il est tout le temps bourré de toutes façons. C’est des gens qui sont souvent en difficulté dans le système, qui vont trouver un moyen de s’exprimer, de faire parler d’eux. C’est un peu une revanche sur la vie, enfin sur la vie non, c’est pour montrer qu’on respecte pas le système et qu’on est libre. Enfin, faut pas raconter de conneries en disant c’est des grands artistes, c’est des grands esprits, ils ont créé ceci cela. Il y a deux trois mecs qui ont bossé à fond sur le lettrage, qui ont inspiré les autres. Et même les Bando et les Mode 2 qui restent les deux références en graffiti en France, qui ont fait les plus beaux lettrages et de loin… Il n’y a pas qu’eux mais bon surtout Mode 2. Il y a deux vidéos qu’il faut louer ou acheter, c’est « writers » en anglais voilà… |
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