mosko

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Au détour de la rue du Retrait dans le 20ème arrondissement, nous avons recontré les Mosko et associés alors qu’ils étaient interrogés par deux journalistes d’une société de production, Sirius Prod. Nous en avons profité pour leur poser quelques questions. Ils nous ont permis de relever la dimension sociale, la vocation d’animation du quartier de certains street artists.

 

Votre démarche comporte-t-elle des aspects contestataires?

Non, notre démarche est positive, on veut juste améliorer l’environnement. Le retour des gens est généralement très positif. D’ailleurs, il y a deux types de passants : ceux qui passent et ne voient rien et ceux qui s’arrêtent. On peint, les gens s’arrêtent puis discutent entre eux même s’ils ne sont pas amis. Notre peinture, c’est un peu le café du commerce. Parfois, les gens viennent coller des décalcomanies sur nos fresques. Ils participent donc à notre fresque.
Lorsqu’il n’y a pas de retour positif, alors il n’y a pas d’art.
C’est un travail de réflexion sur ce qu’on propose. Dans certains quartiers, comme c’est gratuit, ça renforce la cohésion dans le quartier. Les gens ne se trompent pas sur le sens de nos fresques.
Notre technique, c’est le pochoir et notre univers, c’est les enfants. Le bestiaire est notre référence. Par exemple, quand on a peint le zèbre * , toute la classe maternelle était sortie et ils sautaient partout.

Est-ce que votre travail est bien accueilli partout?

Ca passe bien partout. Mais le 5ème et le 13ème, c’est là où notre travail est le plus dégradé. Bizarrement, ce n’est pas le cas dans les quartiers les plus difficiles.

* Le zèbre peint sur un immeuble au 33 rue du Ratrait a été menacé. Les propriétaires du dit immeuble se sont alors montés en association pour empêcher le zèbre d’être effacé. Une lettre des co-propriétaires a été envoyée à la mairie.