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La question de savoir si le street art est une tendance ou un mouvement de fond n’est pas encore élucidée ou ne fait pas l’objet d’un consensus parmi les acteurs mais une partie de la réponse réside dans les lois du marché de l’art auxquelles est soumis le street art, comme n’importe quelle autre discipline. Le marché du street art est en effet en pleine effervescence et attire de plus en plus les collectionneurs mais les artistes n’ont pas tous la même cote. Dès lors, comment le marché fait-il la distinction entre les différents courants du street art ? Comme d’autres marchés, celui du street art connaît aussi la crise économique. Les acheteurs deviennent ainsi plus sélectifs en achetant par exemple, des oeuvres de Banksy, à des prix toutefois exorbitants. Le street art connaît aussi une évolution particulière : alors que, généralement, les résultats des ventes aux enchères soutiennent et confirment ce qui s’est passé auparavant dans les galeries, ce sont les ventes aux enchères qui incitent les galeries à se lancer dans cette culture nouvelle tel que nous l’apprend Arnaud Oliveux, spécialiste de l’art contemporain chez Artcurial, maison de ventes aux enchères. Certaines galeries se laissent ainsi guider par l’intérêt financier nouveau que représente le street art tandis que d’autres s’y intéressent vraiment. Les galeristes n’ont pas forcément les mêmes ambitions et motivations. Certaines pratiques sont décriées tant par les artistes que par les galeristes entre eux. Le risque de bulle n’est enfin pas exclu, comme l’indique la galeriste Magda Danysz « c’est un mouvement de fond confronté à un effet de marché. Le danger serait que ça devienne un effet de mode. »
Dès lors, comment éviter les dérives ? Comment faire pour que le street art dure ? |
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