Acteurs et positions


Les principaux acteurs et leurs arguments :

Pour accéder à la fiche d’Hamilton, utilisez l’onglet directement. Les informations sur Kasting sont en bas de la page de son collaborateur, Ken Caldeira.

Les différents arguments en clair :

La testabilité de la théorie

Cet argument, principalement développé avant la première conférence Chapman, repose sur le principe de réfutabilité de Karl Popper. Des opposants à la théorie Gaïa, comme Richard Dawkins, ont dénoncé sa non-réfutabilité et donc son caractère non-scientifique. Les défenseurs de la théorie ont mis en avant un certain nombre de tests permettant de la valider ou l’invalider comme le modèle du Daisyworld ou l’étude des cycles du DMS ou du CO2.

La vie sur Mars

Une partie de la théorie Gaïa repose sur la différence fondamentale entre les compositions des atmosphères terrestre et martienne mise en évidence par James Lovelock. Alors que les gaz sont à leur équilibre chimique sur Mars, l’atmosphère terrestre présente un déséquilibre important que Lovelock explique par la présence de vie. Ainsi, démontrez l’existence de vie présente ou passée sur Mars remettrait entièrement en question l’hypothèse Gaïa.

Le thermostat global

Alors que la quantité d’énergie transmise par le soleil à la Terre a eu de très fortes variations depuis 4 milliards d’années, on constate que la température de l’atmosphère s’est très peu éloignée d’une valeur moyenne. Les pro-Gaïa expliquent cette constance par une régulation du climat et de la température de l’atmosphère par les organismes vivants, notamment les bactéries.

Le vivant a un effet régulateur sur son environnement

On constate une certaine stabilité dans les caractéristiques physico-chimiques de l’atmosphère depuis plusieurs milliards d’années. Les pro-Gaïa expliquent cette constance par un mécanisme de régulation de la composition atmosphérique par le biote. Une telle idée comprend à la fois la température ainsi que les cycles du DMS et du CO2.

Le CO2

Les acteurs discutent de la question de savoir si le CO2 présent dans l’atmosphère fait partie d’une boucle de régulation et participe d’un mécanisme de rétroaction, et si c’est le cas, par quelle moyen le CO2 régule t-il le climat ? Ce sont des modélisations de l’action du CO2 sur le climat passé, actuel et futur.

La co-influence entre vivant et non-vivant

Les partisans de la co-influence considèrent que les êtres vivants ont une influence sur leur environnement mais que l’environnement a aussi une influence sur la vie.

La nécessité d’une approche holiste

L’hypothèse Gaia suppose une vision holistique, c’est-à-dire de considérer le système Terre comme un tout, adopter une vision d’ensemble et considérer les phénomènes comme des totalités. A l’inverse, la conception réductionniste qui est opposée par les néo-darwinistes considère que l’unité fondamentale de compréhension du monde est celle de l’individu, et le gène l’unité fondamentale de la sélection naturelle*.

Le DMS fait-il partie d’une boucle de rétroaction ?

Si E. O. Conway propose tout d’abord le sulfure d’hydrogène comme transporteur du soufre des océans vers les Terres, très rapidement, J.Lovelock lance la piste du DMS qui devient l’hypothèse majeure à tester pour valider l’hypothèse Gaïa. En 1987, le lien est fait entre le climat et le DMS et à partir de cette date, de nombreux scientifiques vont contribuer à enrichir le modèle pour prouver que celui-ci fait partie d’une boucle de rétroaction.

La vie crée les conditions favorables à son développement

La vie, par son interaction avec l’environnement qui l’entoure, fait varier celui-ci, et ce d’une manière qui contribue à son développement et à la mise en œuvre de conditions optimales pour la vie.

Existe-t-il d’autres mécanismes outre l’évolution à la sélection naturelle ?

Les néo-darwiniens comme Dawkins et Doolitlle opposent à l’hypothèse Gaïa le principe de la sélection naturelle et l’impossibilité d’existence d’un « altruisme à grande échelle ». A l’opposé, pour Lynn Margulis la symbiose serait une force aussi importante que la compétition pour les ressources ou les batailles pour la survie.

La Terre est un être vivant

Si Lovelock s’est souvent vu critiqué sur cette conception de la Terre, il affirme n’y avoir jamais adhéré. Il fait en effet la distinction entre une hypothèse Gaïa forte et une hypothèse Gaïa faible : James Lovelock défend l’hypothèse faible selon laquelle la Terre est un système autorégulateur.

Pour une explication plus détaillée de l’hypothèse Gaïa de départ telle que formulée par James Lovelock cliquez ici.

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