Hamilton W. D.
L’essentiel : qui est William B. Hamilton ?
Bill Hamilton est un biologiste de l’évolution britannique.
La recherche pour laquelle il est le plus connu est dans son livre The General Evolution of Social Behaviour (1964), où il a contribué à expliquer la raison pour laquelle existent des comportements altruistes chez les primates. Il y développe la notion de « sélection de parentèle » : les individus privilégient la protection de leurs proches génétiquement car de cette façon, ils s’assurent de la transmission de leurs gènes. On a appelle cela « la loi Hamilton ». L’intérêt a protégé quelqu’un et prendre des risques pour lui décroît en fonction du degré de parenté.
Il est à cet effet considéré comme l’un des précurseurs de la sociobiologie telle qu’elle a été développée par E. O. Wilson
Ses théories sur l’évolution ont complété celles de Darwin concernant les bases génétiques du comportement.
Il a commencé sa carrière en tant que professeur de génétique à l’Imperial College of Science and Technology à Londre, où il est resté jusqu’en 1977, date à laquelle il part aux USA, où il va travailler dans le département de sciences biologiques de l’Université du Michigan, ce qui lui a permis de continuer ses recherches sur l’individualisme et sa théorie de la kin selection. A Oxford, il a prolongé ses observations sur des phénomènes tels que la génétique des populations, les « sex ratios », l’évolution des insectes, et la reproduction sexuelle, puis il s’est dirigé vers le département de zoologie.
Positions d’Hamilton sur Gaïa
Le nom de Gaïa
W. D. Hamilton critique la théorie comme étant trop “gaïenne”.
1996 Comparaison d’Hamilton entre Gaïa et les plantes de « the Colombian paramo » décrites par Brian Homewood
D’après J.D.Hamilton, ce modèle est très intéressant puisqu’il ressemble fort au modèle du Daisyworld de J.Lovelock . Pourtant Homewood n’y fait pas référence. Les plantes de la Colombian paramo peuvent être rapprochées des pâquerettes décrites par J.Lovelock dans le Daisyworld. Là-bas, les espeletia, un certain type de plante, collectent l’eau de pluie en formant ensemble comme une éponge. Ensuite, lorsqu’il cesse de pleuvoir, elles re-larguent cet eau progressivement permettant ainsi aux gens et aux plantes de se développer. Mais les bénéfices ne sont pas toujours réciproques selon Homewood.
Ce parallèle permet de souligner le plus gros problème de Gaïa. Personne n’a montré pourquoi les organismes qui bénéficient de l’eau distribuée peu à peu par la plante devraient évoluer de façon à rendre le service à la plante. La théorie Gaïa stipule en effet que les organismes évoluent et agissent en vue de maintenir des conditions optimales de vie. La théorie postule certes une stabilité en évolution, mais elle suppose que les agents mobiles et les influences distantes ont une plus faible influence globale sur les environnements locaux. Donc pourquoi les fleurs de la Colombian Paramo auraient-elles évolué de façon à « rendre service » à des agents mobiles dont la probabilité qu’ils leur rendent un service en retour est beaucoup plus faible que si elles agissaient sur leur environnement directement proche.
Si il est établi que les effets locaux ont plus d’importance que les effets globaux et distants, il n’en reste pas moins que la question de connaître la capacité des espèces à agir ensemble demeure posée. Est-ce que les fleurs coopèrent réellement ensemble pour construire une éponge ? Même si elles semblent si vulnérables, est-ce qu’elles peuvent résister aux agressions extérieures grâce à leur coopération pour former des “éponges” ?
Comprendre les modes de coopération de ce genre d’organismes, s’il en existe, sera crucial pour établir la possibilité d’une réelle science Gaïa en opposition à un mythe.
L’évolution de sa position
Hamilton est parti d’un point de vue très critique vis-à-vis de la théorie Gaïa et il s’est laissé convaincre par Gaïa au fur et à mesure de ses recherches sur le sujet, qu’il a mené avec Lenton.
1998 Contribution de Bill Hamilton en collaboration avec Tim Lenton à montrer que le DMS est impliqué dans la régulation du climat
Sur sa relation avec T.Lenton