Watson A.
Qui est Andrew Watson ?
Andrew Watson (1952) est un scientifique anglais spécialiste de l’atmosphère et des océans. Il a notamment axé ses recherches vers l’étude des cycles du dioxyde de carbone et de l’oxygène atmosphérique.
Curriculum Vitae
En 1975, Andrew Watson est diplômé en physique de l’Imperial College de Londres. En 1978, il obtient son doctorat en 1978 de l’University of Reading (Londres). Sa thèse a été supervisée par James Lovelock qui a eu une influence considérable sur l’ensemble de ses recherches. Andrew Watson a lui-même été le professeur puis le collaborateur de Timothy Lenton .
Après son doctorat, il intègre le département des sciences atmosphériques, océaniques et des sciences de l’espace de l’Université du Michigan. Il s’intéresse d’abord à l’atmosphère des planètes puis aux milieux biologiques marins.
Depuis 1996, Andrew Watson enseigne les sciences environnementales à l’Université East Anglia.
Andrew Watson et Gaïa
Fortement influencé par James Lovelock, Andrew Watson a été un collaborateur actif à l’élaboration et surtout au renforcement de l’hypothèse Gaïa. Selon lui, l’adaptation de la vie ne peut pas expliquer totalement le fait que la Terre demeure favorable à la vie. Les deux scientifiques ont réalisé un grand nombre de publications tous les deux comme The regulation of carbon dioxide and climate: Gaia or geochemistry (1982). Cet article œuvre à démontrer la nécessaire existence de mécanismes de régulation de la pression partielle de CO2 atmosphérique.
Dans un article intitulé « Biosystems », publié en 1978 avec James Lovelock et Lynn Margulis , les trois auteurs cherchent à démontrer que « l’augmentation de la quantité atmosphérique d’oxygène mène à une augmentation locale de l’utilisation d’oxygène par les microbes présents in the waters overlyin the muddy homes of methanogens.
Par ailleurs, en 1982, Andrew Watson a participé à l’élaboration du Daisyworld avec James Lovelock afin de contrer les critiques téléologiques. Il a également fortement contribué à enrichir les théories liées au DMS : il a introduit le fer comme élément central du mécanisme de régulation du climat.
Andrew Watson a également mené un travail de théorisation de l’hypothèse Gaïa. Dans le livre « Scientists debate on Gaia : the next Century », publié suite à la conférence Chapman de 2000, Andrew Watson publie un article intitulé « Gaia and Observer Self-selection ». Il y discute les différentes visions de l’hypothèse Gaïa, et notamment la distinction entre une « lucky Gaia », qui serait le simple fruit d’effets de rétroactions produisant cet effet par « chance », et une « innate Gaia », dont la capacité à stabiliser l’environnement serait une propriété innée.
Dans un article du New Scientist de 1991 intitulé « Gaia », Andrew Watson dresse un bilan des arguments défendant et infirmant la théorie Gaïa.
Andrew Watson s’est également positionné quant à l’un des principaux arguments de la théorie : l’absence de vie sur Mars. Selon lui, découvrir des traces de vie anciennes sur Mars reviendrait à invalider l’hypothèse Gaïa. En effet, une telle découverte signifierait que cette vie ne serait pas parvenir à contrôler les propriétés de son environnement afin de créer des conditions favorables à son développement. Toutefois, des résultats inverses ne permettraient pas de valider l’hypothèse.
Andrew Watson a donc eu un rôle fondamental dans l’enrichissement de la théorie Gaïa, tout particulièrement dans la mise en place de modes et d’outils expérimentaux concrets afin de tester l’hypothèse Gaïa.