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La position des praticiens français par rapport à la controverse peut se résumer en 2 grands arguments :

 
1) la greffe de cellules hématopoïétiques issues du sang de cordon peut être très utile pour soigner certaines maladies du sang, mais elle ne doit pas se substituer à la greffe de moelle osseuse qui occasionne moins de complication malgré une plus grande exigence en matière de compatibilité, et qui a déjà – elle – bien fait ses preuves ;
 
2) il faut conserver le sang de cordon, pas dans des banques privées faisant notamment miroiter une médecine régénératrice dont les débouchés sont incertains, mais dans des banques publiques défendant les principes de gratuité du don, d’anonymat du donneur, et d’altruisme.

Cependant, le deuxième argument relève d’une position qui semble utopique à l’égard de la situation actuelle, plusieurs acteurs déplorant le manque de cordons conservés dans les banques françaises actuelles : « Avec 6 000 greffons par an, la France pointe à la seizième place mondiale. » Alors que, pour atteindre le niveau des banques internationales, « nous devrions disposer d’un total de 50 000 unités »(G. HUGNET, « La fuite des cordons », Le Point (18/03/2008) (Eliane Gluckman, hématologue ayant réalisé la 1ère greffe de sang de cordon).

D’où les propositions de G. Katz ou N. Forraz
 
Acteurs développant cet argumentaire
 
1) Pas de substitution à la greffe de moelle osseuse
 
Agence de la biomédecine
« Lorsque aucun donneur parfaitement compatible n’est trouvé ni dans la famille ni dans le Registre national, une greffe de sang placentaire peut être envisagée dans certaines situations comme alternative thérapeutique. Le sang provenant du placenta contient, en effet, des cellules souches hématopoïétiques (…) [qui] permettent (…) une moindre exigence en matière de compatibilité mais entraînent un risque de complication supérieure. (…)
Néanmoins, les greffes de sang placentaire n’ont pas encore montré leur équivalence complète avec les greffes de moelle osseuse pour tous les malades. C’est pourquoi les greffes de cellules souches hématopoïétiques, prélevées dans la moelle osseuse ou dans le sang restent nécessaires. » (Agence de la biomédecine, « Don de moelle osseuse, 3e semaine de mobilisation nationale », Dossier de presse, juin 2008)
 
2) Banques publiques, utilisation allogénique
 
Carine Camby, directrice de l’Agence de la biomédecine
Ces banques « ne vendent que du vent ! » (Le Point)
 
Axel Kahn, directeur de l’Institut Cochin (Paris-V)
« Ces promesses sont aujourd’hui mensongères mais, là encore, pas totalement fantasmagoriques. Avec les cellules-souches de sang de cordon, il est crédible que l’on puisse soigner certaines maladies du sang (…) des enfants. On n’est néanmoins pas sûr d’en avoir assez. Quant à soigner les autres maladies dont pourrait souffrir cet enfant, affectant d’autres tissus que le sang, la perspective en est beaucoup plus incertaine. Mais, comme je l’ai dit, la crédibilité d’une promesse commerciale n’est pas indispensable au succès du business. » « Cellules souches embryonnaires, la nouvelle donne », chat avec Axel Kahn, Le Monde (30/08/2006))
 
Comité national d’éthique
« les indications actuelles sont à peu près inexistantes » et « les publicités pour de telles banques créent à dessein une ambiguïté entre cette absence d’indication et l’utilisation potentielle future des propriétés des cellules souches ».
(Position du comité édictée en 1996 et réitérée en 2004)
 
Jean-Paul Vernant, chef de service d’hématologie clinique à la Pitié-Salpêtrière
« Les meilleurs résultats sont obtenus lorsqu’on injecte des cellules souches d’un donneur qui n’est pas le receveur » (Le Point)
 
 
 
 
Acteurs Prélèvement

Grégory Katz Bénichou

Collège des Gynécologues et Obstétriciens Français
 Grégory Katz-Bénichou,
Directeur de la Fondation Générale de Santé
Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français
Page acteur (Communiqué CNOGF mai 2009)
(interview 10 avril 2009)

 

 Acteurs Hématologues

 Jean-Paul Vernant

 Noël Milpied

Jean-Paul Vernant,
Chef du service d’hématologie clinique à la Pitié-Salpêtrière
Noël Milpied,
Directeur de la Société Française de Greffe de moelle osseuse et de thérapie cellulaire, CHU de Bordeaux
Page acteur Page acteur

(interview du 15 mai 2009)

(interview par mail)

Acteurs Recherche

 Eliane Gluckman

                                                         Nicolas Forraz

Eliane Gluckman, chercheuse,
Ancien chef du service de Greffe de Moelle de l’hôpital Saint-Louis
Nicolas Forraz,
Chercheur (CTI Lyon, Université de Newcastle)

Page acteur Page acteur

(interview du 13 mai 2009)

(interview 9 mars 2009)

 
 
 

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