Les laboratoires
En bref
Il existe actuellement deux grands groupes pharmaceutiques qui fabriquent le vaccin contre l’hépatite B. Il s’agit de GlaxoSmithKline (GSK) et de Sanofi Pasteur MSD, qui fabriquent chacun plusieurs versions du vaccin. Leur responsabilité a été engagée dans plusieurs affaires concernant des cas de sclérose en plaques après vaccination depuis 1998, mais celle-ci n’a été reconnue qu’en 2008 (Cour de Cassation). Cette même année, leur responsabilité a été engagée pour la première fois au pénal.
Il existe actuellement deux grands groupes pharmaceutiques qui fabriquent le vaccin contre l’hépatite B. Il s’agit de GlaxoSmithKline (GSK) et de Sanofi Pasteur MSD.
GlaxoSmithKline (GSK)
GSK est une entreprise britanno-américaine qui fait partie des leaders de l’industrie pharmaceutiques dans le monde. Elle résulte de la fusion entre Glaxo Wellcome et SmithKline Beecham (qui fabriquait le vaccin anti-hépatite B auparavant) en 2000.
SmithKlineBeecham est organisé en deux grandes branches d’activité
(source : http://gsk.fr/gsk/gsk_france/france.html )
- GlaxoSmithKline Santé Grand-Public
Président-Directeur Général France : Vincent Cotard Cette activité rassemble notamment les produits du sevrage tabagique, des produits d’hygiène bucco-dentaire et certains traitements des gingivites pouvant être délivrés sans ordonnance.
Chiffre d’affaire 2008 : 190,1 millions d’euros (10% du CA)
- Laboratoire GlaxoSmithKline
Président-Directeur Général France : Hervé Gisserot
95 % de l’activité du laboratoire. Des médicaments, dans une vingtaine de domaines thérapeutiques, comme la pneumologie, le VIH, la vaccinologie, le diabète, l’oncologie, l’antibiothérapie, la thrombose.
Chiffre d’affaire 2008 : 1.368,3 millions d’euros (90% du CA)
GSK et le vaccin contre l’hépatite B
C’est donc la branche Laboratoire GSK, et plus spécifiquement sa filiale GSK Biologicals, qui met au point et fabrique de nombreux vaccins (une trentaine). GSK est impliqué en vaccinologie depuis 1945, et distribue aujourd’hui 1,1 milliards de doses de vaccin par an, dans 169 pays dont la France.
Pour en savoir plus sur GSK et les vaccins
GSK fabrique plusieurs vaccins contre l’hépatite B :
- Engerix B (adulte et enfant)
- Fendrix : vaccin adapté aux personnes atteintes d’insuffisance rénale
- Infanrix hexa : vaccin hexavalent pour les nourrissons qui combine la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polyomiélite et l’hépatite B.
- Twinrix (adulte et enfant) : vaccin combiné hépatite A et B)
Voir la page sur les vaccins mis au point et fabriqués par GSK
Sanofi Pasteur MSD
Sanofi Pasteur MSD est la seule entreprise spécialisée dans la mise au point et la vente des vaccins. Elle a été fondée en 1994 par fusion de deux entreprises pharmaceutiques, la division vaccins de Groupe Sanofi-Aventis et l’américaine Merck and Co. Inc.
Aller sur le site de Sanofi Pasteur MSD
Sanofi Pasteur MSD met au point de nombreux vaccins, dont des vaccins contre l’hépatite A, la rougeole, la grippe, la fièvre jaune, le tétanos, la rage, etc.
Cliquer pour voir la liste complète des vaccins fabriqués par Sanofi Pasteur MSD
Les vaccins anti-hépatite B de Sanofi Pasteur MSD
Sanofi Pasteur MSD fabrique deux vaccins contre l’hépatite B :
- Vaccin Genhevac B Pasteur (ou Genhevac B)
- HBVAXPRO (adultes, enfants, sujets dialysés)
Les laboratoires dans la controverse
GSK et Sanofi Pasteur MSD ne s’expriment que rarement sur la question de la causalité entre les vaccins qu’ils fabriquent et la sclérose en plaques. Leur argument principal est qu’en l’état actuel des choses, un lien « direct et certain » n’a pas pu être prouvé, ce qui les dédouanerait de toute responsabilité.
La critique des laboratoires
Les laboratoires font l’objet de vives critiques. Outre la critique fondamentale qui concerne la croissance des groupes pharmaceutiques par les brevets qu’elles détiennent, GlaxoSmithKline et Sanofi Pasteur MSD (ou leurs « ancêtres » SmithKline Beecham ou Pasteur Mérieux) sont accusés d’avoir orchestré la campagne médiatique de vaccination des années 90 en France de manière à faire vacciner la population la plus large possible. Ainsi, ils sont accusés d’avoir insisté de manière délibérée sur un mode de transmission de l’hépatite B extrêmement rare : la transmission par la salive. D’autre part, il leur est souvent reproché d’avoir volontairement gonflé les chiffres de l’hépatite B en France pour atteindre des populations qui n’étaient pas directement visées par la campagne de vaccination telle qu’elle était définie par les pouvoirs publics. Au milieu des années 1990, la demande du vaccin fut d’ailleurs tellement forte que certaines pharmacies se retrouvèrent parfois en rupture de stock.
Les poursuites en justice
Les laboratoires ont fait l’objet de nombreuses poursuites en justice, depuis 1998. Plusieurs juges du fond (première et/ou deuxième instance) ont reconnu la responsabilité des laboratoires dans l’apparition de scléroses en plaques après une vaccination contre l’hépatite B. Néanmoins, la Cour de Cassation a toujours cassé ces jugements, jusqu’en mai 2008 : dans un mouvement de revirement de jurisprudence, la Cour de Cassation reconnaît l’existence de « présomptions graves, précises et concordantes » permettant d’affirmer la responsabilité des vaccins.
En janvier 2008, les deux laboratoires ont été attaqué pour la première fois au pénal pour «tromperie sur les contrôles, les risques et les qualités substantielles d’un produit ayant eu pour conséquence de le rendre dangereux pour la santé de l’homme».
Pour en savoir plus, voir la page communauté juridique ainsi que la chronologie juridique détaillée