En bref

Cette association, créée par des personnes atteintes d’effets secondaires apparus suite à une vaccination contre l’hépatite B, a pour but d’assister psychologiquement les « victimes » de cette vaccination, et de leur fournir une aide dans leurs démarches administratives ou judiciaires. Bien qu’elle s’oppose aux campagnes de vaccination qui, selon elle, devraient être interrompues car elles seraient « aveugles », « systématiques » et « non justifiées », l’association ne se définit pas comme une ligue anti-vaccinale. Elle reconnaît un lien entre la vaccination contre l’hépatite B et l’apparition ponctuelle, chez certains individus, de la sclérose en plaques : elle appuie ce lien sur la constatation du grand nombre d’individus atteints par la SEP à la suite d’une vaccination anti-hépatite B et du grand nombre de pathologies qui seraient dues à cette même vaccination (causalité par agrégation) ; elle critique également l’ensemble du système de santé français, ainsi que le rôle des laboratoires pharmaceutiques (causalité critique).

Présentation de l’association :

REVAHB signifie Réseau vaccin Hépatite B. C’est une association de type loi 1901 créée par des personnes atteintes d’effets secondaires graves apparues dans les suites d’une vaccination contre l’hépatite B.

revahb-logoAller sur le site de REVAHB

Ses membres sont tous bénévoles (sauf la secrétaire, permanente du siège). 5 personnes sont membres du conseil d’administration ; un conseiller médical, une personne chargée du recensement et de l’aide aux victimes de SLA (sclérose latérale amyotrophique, une maladie neurologique grave) et un responsable de la maintenance du site internet participent à l’activité de l’association.

L’association regroupe les victimes du vaccin contre l’hépatite B. Elle a été créée en février 1997 grâce au journal « Alternative Santé ». Les responsables de ce journal avaient en effet recueilli depuis le début de la campagne de vaccination plusieurs témoignages de personnes ayant déclaré des manifestations neurologiques graves, à type de scléroses en plaques, survenues dans les semaines ou les mois suivant les injections vaccinales. La multiplication des observations recueillies et la médiatisation du problème ont ensuite permis à REVAHB de devenir un acteur essentiel de la reconnaissance des effets secondaires graves liés à cette vaccination.

Rôle de l’association :

L’association n’a pas une vocation thérapeutique : le médecin peut répondre à certaines questions techniques mais ne fournit en aucun cas le moindre diagnostic ni ne conseille le moindre traitement. Le rôle de l’association est de conseiller et d’assister les « victimes » dans leurs démarches administratives, voire judiciaires. Le REVAHB assure une aide technique, administrative et judiciaire et une écoute psychologique aux personnes qui se réclament « victimes d’effets secondaires du vaccin ».

Le deuxième rôle de REVAHB est de recenser les effets indésirables post-vaccinaux et de les faire enregistrer par la Pharmacovigilance nationale (AFSSAPS) .L’association demande une reconnaissance de la réalité de ces « aléas thérapeutiques » et leur prise en charge par les instances officielles qui ont initié cette campagne de vaccination massive. Outre la reconnaissance officielle des atteintes démyélinisantes comme des « effets secondaires indésirables », REVAHB interpelle les pouvoirs publics pour une meilleure reconnaissance et une meilleure prise en compte des « victimes ». Il s’agit de leur faire obtenir la réparation des préjudices subis. Elle refuse ainsi que soient seulement indemnisées la centaine de victimes qui s’étaient vu imposer ce vaccin obligatoire du fait de leur activité professionnelle.

Afin de dénombrer et recenser au mieux les éventuels « effets indésirables » liés au vaccin, REVAHB travaille depuis 1998 en relation avec l’AFSSAPS, qui est chargée par voies officielles tous les éventuels effets indésirables médicamenteux ou post-vaccinaux. Les personnes qui pensent être « victimes d’un effet secondaire du vaccin anti hépatite B » renvoient un questionnaire de pharmacovigilance que REVAHB transmet ensuite à la Pharmacovigilance nationale (AFASSPS). Cette déclaration peut être faite sans adhésion à l’association. Depuis le début de sa collaboration avec l’Afssaps (février 1998), le REVAHB affirme lui avoir notifié des cas de complications post-vaccinales dont 72% n’étaient pas connus de l’Agence.

Les personnes ayant fait appel à l’association :

L’association affirme que plus de 3000 personnes ont déclaré un « effet secondaire post-vaccinal grave » auprès de l’association. Les principales affections recensées au sein du REVAHB sont des maladies neurologiques (60%).   Les scléroses en plaques (SEP) représentent l’éventualité la plus fréquente (plus du tiers des personnes).

D’autres maladies neurologiques plus rares sont aussi recensées : myélite (inflammation de la moelle épinière), maladie de Guillain Barré (paralysie des nerfs périphériques des membres), sclérose latérale amyotrophique (SLA), névralgie amyotrophique de l’épaule, surdité brusque… mais aussi des affections neurologiques atypiques ou inclassables, non moins invalidantes, comme la myofasciite à macrophages ou la fibromyalgie.

L’autre groupe important de complications post-vaccinales est représenté par des  maladies dites « auto-immunes » (23 %) : lupus (trouble sévère de l’immunité), périartérite noueuse, polyarthrite rhumatoïde, maladies thyroïdiennes, maladies digestives, diabète insulinodépendant, syndrome de Gougerot-Sjögren (le patient produit des anticorps contre ses propres tissus). Des affections ophtalmologiques spécifiques ont aussi été décrites : uvéite (inflammation d’une membrane de l’œil), occlusion de la veine centrale de la rétine… ou des maladies hématologiques à type de thrombopénie (baisse des plaquettes) ou d’aplasie médullaire (raréfaction de la moelle osseuse).

Position de REVAHB sur le vaccin

L’association ne se définit pas comme une ligue anti-vaccinale et déclare n’avoir aucune visée anti-vaccinaliste, ses membres étant par définition eux-mêmes vaccinés. Elle affirme n’avoir pas pour vocation de remettre en cause l’efficacité ou l’utilité du vaccin dans certains cas ou certains pays. Sa position est néanmoins très ambiguë, puisqu’elle condamne les campagnes vaccinales qu’elle qualifie d « aveugles, systématiques et non justifiées » et estime qu’elles doivent être interrompues.

REVAHB est donc fermement opposé aux recommandations officielles françaises de vaccination généralisée de tous les nourrissons ou de tous les enfants puisqu’elle considère que cette tranche d’âge ne représente absolument pas, dans les pays industrialisés comme la France, une population à risque de contracter une hépatite B, maladie transmise, comme le SIDA, par voie sexuelle ou sanguine. L’association pense que la protection ainsi assurée à cet âge deviendra tout à fait incertaine et aléatoire à l’âge adulte, à un moment où un risque de contamination potentielle pourrait alors apparaître. L’association réclame ainsi l’application du principe de précaution avec une approche individualisée et médicale du geste vaccinal.

Le REVAHB reconnaît donc un lien de causalité à l’échelle individuelle, pour certaines personnes. L’utilisation des termes « victimes » ou « effets secondaires du vaccin » tendent à indiquer un lien certain entre la vaccination et l’apparition de la maladie. Celui-ci est appuyé par une « causalité par agrégation », qui expose la multitude de « victimes » qui souffrent de l’hépatite B (avec des chiffres à l’appui) ou insiste sur le nombre de pathologies qui seraient provoquées par le vaccin anti-hépatite B (donc pas seulement la sclérose en plaque), partout dans le monde. En effet, REVAHB répertorie également quelques cas qui se produisent à l’étranger afin de montrer que la controverse n’est pas seulement franco-française. Le logo de l’association montre très bien cette causalité spatiale, puisqu’il s’agit d’un globe terrestre. Le REVAHB utilise également une « causalité critique » qui consiste à mettre en cause le système médical public (les campagnes organisées par le gouvernement) ou les laboratoires, en ce qu’ils auraient délibérément essayé d’encourager la vaccination en minimisant les « effets secondaires » pour ne pas affoler la population. Cette causalité s’exprime par exemple dans l’utilisation du terme « vérité », qui sous-entend une manipulation volontaire de la part des pouvoirs publics et des laboratoires.

Pour en savoir plus sur la position de REVAHB, voir l’interview de la Secrétaire de l’association.

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