Act Up
En bref
Act Up est une association de lutte contre le sida issue de la communauté homosexuelle. Elle s’est toujours élevée contre les réactivations de la polémique autour du vaccin de l’hépatite B car les malades du Sida sont particulièrement touchés par le virus de l’hépatite B. L’association recommande donc fortement la vaccination en démontrant d’une part la gravité du virus de l’hépatite B, et d’autre part les bénéfices importants du vaccin. Pour Act-up, il n’y a pas de lien de causalité entre le vaccin anti-hépatite B et la sclérose en plaques, même si le vaccin peut parfois accélérer (mais en aucun cas provoquer) l’apparition de la maladie chez les personnes porteuses d’un gène facteur de risque.
Présentation de l’Association
L’Association :
- Act Up-Paris est une association militante activiste de lutte contre le sida, créée en juin 1989, suivant le modèle américain, né deux ans plus tôt. Ce modèle a essaimé essentiellement dans le monde occidental (New York, Philadelphie, etc., en France : Paris et Toulouse), chaque association bénéficiant d’une totale autonomie,et se
caractérise par un certain nombre de techniques activistes relatives tant à la visibilité de la lutte engagée qu’au mode de fonctionnement interne du collectif (prise de décision au consensus par exemple).
- Son mode d’expression, le recours à l’illégalité et à la désobéissance civile, fait régulièrement l’objet de controverses.
Rôle de l’association :
- Il ne s’agit ni d’une prise en charge individuelle (comme REVAHB), ni d’une analyse de terrain (comme AIDES), le rôle de l’association étant avant tout politique.
- Gerald Sanchez, représentant d’Act Up, définit ainsi l’association comme un « laboratoire social activiste » : quand une personne est malade, elle devient experte de sa maladie et coauteur de la recherche.
Position de l’association à propos de la vaccination
Act Up s’est toujours élevée contre les réactivations de la polémique autour du vaccin de l’hépatite B car les malades du Sida sont particulièrement touchés par le virus de l’hépatite B. L’association recommande donc fortement la vaccination en démontrant d’une part la gravité du virus de l’hépatite B, et d’autre part les bénéfices importants du vaccin. Pour Act-up, il n’y a pas de lien de causalité entre le vaccin anti-hépatite B et la sclérose en plaques, même si le vaccin peut parfois accélérer (mais en aucun cas provoquer) l’apparition de la maladie chez les personnes porteuses d’un gène facteur de risque.
L’insistance sur la gravité de la maladie :
- Act Up insiste sur le fait que l’hépatite B est une maladie qui se transmet très facilement, le virus étant présent dans le sang, dans le sperme, et dans la salive. Les membres de l’association entendent ainsi montrer que l’hépatite B est une maladie grave et répandue.
- Ce qu’affirme Act Up à propos de la maladie :
→ Près d’une personne sur cent va développer une hépatite fulminante qui risque d’être mortelle en l’absence d’une transplantation hépatique dans des délais très courts ;
→ Près d’une personne sur dix va développer une hépatite chronique qui évoluera dans un cas sur deux vers une cirrhose et/ou un cancer du foie ;
→ Les personnes vivant avec le VIH ont un risque accru de développer une hépatite chronique et, pour eux, l’évolution vers la cirrhose est beaucoup plus rapide ;
→ Dans tous les cas, une hépatite chronique est une maladie contraignante ;
→ Seuls les porteurs chroniques d’hépatite B sont exposés au risque de sur-contamination par le virus de l’hépatite Delta dont le pronostic est plus sévère.
Les chiffres de l’association :
→ HB : virus le plus transmissible (hors air et salive) en Europe
→ 150 000 malades chroniques en France
→ 4,8 millions de personnes ayant croisé le virus mais ayant guéri naturellement. Mais 1 à 3% de ces 4,8 millions contractant la forme fulminante d’HB.
→ 95% des porteurs du virus ont entre 13 et 20 ans, ce qui correspond à l’âge des premiers rapports sexuels
Une faible couverture vaccinale face à d’importants bénéfices vaccinaux
-Selon l’association, la France a aujourd’hui la plus mauvaise couverture vaccinale des pays riches, alors que le vaccin contre l’hépatite B a été mis au point par des équipes françaises il y a 28 ans et que son efficacité ne doit pas être remise en cause, puisqu’il protège :
→ des hépatites fulminantes ;
→ de la survenue de cirrhoses et de cancers primaires du foie ;
→ de la sur-contamination par le virus de l’hépatite Delta.
- Act Up considère qu’il n’y a pas de lien de causalité entre le vaccin et la sclérose en plaques, le premier ne provoquant pas la seconde. En revanche, chez les personnes porteuses du gène facteur de risque SEP, l’association reprend l’hypothèse selon laquelle le vaccin HB puisse agir comme un accélérateur. D’où la nécessité de savoir si l’on est porteur du gène de la SEP. Il existe depuis 2003 un dépistage permettant d’indiquer la présence du facteur de risque. Ce dépistage est néanmoins coûteux et très difficile d’accès. Néanmoins, l’association rappelle que la sclérose en plaques ne dépend pas uniquement de facteurs génétiques, et affirme que 60% des cas de sclérose en plaques dans le monde sont localisés en France, soulignant ainsi une surreprésentation dans notre pays. Il s’agit donc également d’un problème environnemental.
- Pour Act Up, le rapport bénéfices / risques est donc très favorable à la vaccination. L’association recommande donc :
→ la vaccination des nouveau-nés ;
→ la vaccination des personnes les plus exposées au virus de l’hépatite B par leur travail ou leurs pratiques sexuelles.
- L’association a donc régulièrement demandé aux dirigeants que soient mises en place des campagnes de vaccination des nouveau-nés, des enfants et des personnes exposées qui n’ont pas été vaccinées afin que de nombreuses vies humaines soient sauvées.
Pour en savoir plus, voir l’interview de Gérald Sanchez, représentant d’Act Up
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